Guatemala : Menaces contre un dirigeant syndical paysan

Le 27 février, Leocadio Juracán, dirigeant national du Comité Campesino del Altiplano (CCDA) a été victime de nouvelles menaces suite à une conférence de presse où il représentait le secteur indigène et paysan et sa participation à une interview radiodiffusée, le 20 février, concernant le projet de loi relatif au développement rural. Juracán a clairement laissé entendre que faute de progrès tangibles eu égard la loi sur le développement rural et la politique de développement de l’agriculture et de la pêche, l’Alliance pour le développement rural intégral (ADRI) pourrait abandonner les pourparlers amorcés il y a dix mois avec l’Exécutif national.

Bruxelles, le 4 mars 2009 (CSI en ligne): Le 27 février, Leocadio Juracán, dirigeant national du Comité Campesino del Altiplano (CCDA) a été victime de nouvelles menaces suite à une conférence de presse où il représentait le secteur indigène et paysan et sa participation à une interview radiodiffusée, le 20 février, concernant le projet de loi relatif au développement rural. Juracán a clairement laissé entendre que faute de progrès tangibles eu égard la loi sur le développement rural et la politique de développement de l’agriculture et de la pêche, l’Alliance pour le développement rural intégral (ADRI) pourrait abandonner les pourparlers amorcés il y a dix mois avec l’Exécutif national.

Ce n’est pas la première fois que Juracán reçoit des menaces. En effet, le 30 avril 2008, le véhicule dans lequel il se déplaçait a été criblé de balles lors d’une fusillade.

En novembre 2008, Leocadio Juracán a participé à une mission du mouvement syndical indigène et paysan du Guatemala à travers 7 pays de l’Union européenne. Cette initiative, menée à bien sous l’égide de la CSI avec le soutien de ses organisations affiliées, avait pour objectif d’informer et de sensibiliser les instances européennes et nationales au sujet du climat d’impunité qui règne au Guatemala, attesté par le non-respect flagrant des conventions fondamentales de l’OIT.

Ces nouvelles menaces surviennent à quelques jours de l’arrivée au Guatemala d’une mission de haut niveau de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui signalera l’impunité, l’inefficacité du système judiciaire et les restrictions aux droits syndicaux comme les principales causes du malaise national. Cette déclaration représente le réquisitoire le plus sévère à avoir été délivré à l’Etat guatémaltèque par l’OIT à ce jour.

Dans une lettre adressée au président Alvaro Colom (en espagnol), Guy Ryder, secrétaire général de la CSI signale qu’il incombe à l’Etat et aux autres centres de pouvoirs du Guatemala d’assumer leurs responsabilités en veillant à la sécurité et à l’intégrité physique de la classe laborieuse et, en particulier, celle du mouvement syndical guatémaltèque. « Il est essentiel qu’une enquête rapide et exhaustive soit ouverte, pour appréhender les auteurs de ces menaces et leurs appliquer les sanctions consacrées par la loi », a signalé Guy Ryder.

La CSI représente 170 millions de travailleurs au sein de 312 organisations affiliées nationales dans 157 pays.

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