Grève générale en Corée

Le gouvernement de Park Geun-hye a rapidement réagi en s’en prenant aux organisations syndicales: désinscription du syndicat des enseignants, interdiction de l’enregistrement du syndicat des agents de la fonction publique et une importante grève dans les chemins de fer contre la privatisation déclarée illégale.

Les dirigeants du syndicat des cheminots ont été arrêtés et accusés « d’obstruction aux activités économiques », une disposition du Code pénal critiquée depuis bien longtemps; l’organisation et sa direction risquent de lourdes amendes. Plus tôt dans l’année, une délégation de la CSI s’est rendue en Corée, conjointement à des représentants de l’ITF et de l’ISP, pour soutenir des syndicalistes coréens alors qu’ils subissaient des attaques virulentes de leurs droits de la part des autorités et des employeurs.

« La forte mobilisation des syndicats et de la société civile qui a démarré aujourd’hui est une étape importante de la campagne syndicale en faveur des droits au travail, mais aussi des droits de la population de dénoncer la répression, et pour une économie et une société favorable à toutes et tous, a expliqué Sharan Burrow. Nous sommes consternés par la détention, l’emprisonnement ou la libération sous caution de 15 dirigeants et militants syndicaux qui font l’objet de poursuites pénales pour avoir mené une action revendicative qui serait légale dans n’importe quel autre pays. Le gouvernement maintient sa position en dépit des indications claires et répétées de la part de l’Organisation internationale du Travail (OIT) l’invitant à modifier la loi et à mettre un terme aux arrestations de travailleurs pour leurs activités syndicales pacifiques. »

La CSI demande au gouvernement de cesser la répression du mouvement syndical et de respecter les droits fondamentaux.

Vous pouvez envoyer un message à l’administration de Park pour exiger la libération des dirigeants syndicaux et l’abandon des poursuites en passant par LabourStart