Ont assisté au Forum: Guy Ryder, directeur général de l’OIT, Adolfo Pérez Esquivel, prix Nobel de la paix, le diplomate Luis Almagro, ex-chancelier uruguayen élu secrétaire général de l’OEA, Luis Ernesto Carles, ministre du Travail et du Développement du travail du Panama, les membres du secrétariat exécutif de la CSA.

Rafael Freire, secrétaire de la CSA chargé de la politique économique et du développement durable, précise que le Forum syndical des Amériques est «un message clair adressé aux chefs d’État, ainsi qu’aux entreprises, parce que nous défendons un modèle de développement durable qui donne la priorité à l’emploi, à la répartition des revenus et à la lutte contre l’extrême pauvreté.

Luis Ernesto Carles, le ministre du Travail et du Développement du travail du Panama, souligne également l’importance du mouvement syndical dans la recherche d’une alternative de développement pour la région: « Les syndicats ont joué un rôle fondamental pour le bien commun, en contribuant en particulier à obtenir des droits pour les travailleurs et les travailleuses, comme l’illustre la création de la Plateforme de développement des Amériques, la PLADA. En effet, le développement durable ne peut exister sans démocratie politique ».

Luis Almagro, l’ex-chancelier uruguayen élu secrétaire général de l’OEA, rappelle qu’il est important de garantir le respect des droits du travail pour le développement durable et la démocratie: « Quand nous disons qu’il faut toujours plus de droits, nous devons surtout tenir compte du droit des travailleurs, car le travail et les salaires décents sont des éléments fondamentaux de la redistribution de la richesse. Et il ne peut y avoir de démocratie forte, dans aucun pays de la région interaméricaine, sans mouvement syndical fort ».

La déclaration finale du Forum met l’accent sur l’importance du rôle d’instruments tels que la PLADA et la coopération au développement pour promouvoir le changement dans la région. Voici quelques extraits de la déclaration finale:

« Dans le cadre du septième Sommet des Amériques, nous rappelons le rôle de la PLADA aux gouvernements et nous exprimons notre intention d’avancer en participant activement aux changements nécessaires pour notre région. En tant qu’acteurs du développement, nous sommes prêts à relever le défi de bâtir les Amériques que nous voulons, en donnant la priorité à l’inclusion, à la justice sociale, à l’égalité, au travail décent et à une plus grande démocratie ».

« Nous défendons le développement et la coopération, que nous considérons comme des politiques d’État axées sur les droits. Nous refusons que le secteur privé soit encouragé à jouer un rôle majeur dans le développement, en se substituant à la responsabilité de l’État, en particulier dans les débats internationaux actuels relatifs au programme de l’après-2015 et au financement du développement. À cet égard, quelles que soient les banques de développement, elles doivent établir le dialogue avec le mouvement syndical et l’ensemble de la société. Il est inacceptable que la Banque interaméricaine de développement (BID) ne cherche toujours pas à dialoguer avec le mouvement syndical régional ni à adopter des mesures liées au travail avant d’octroyer des prêts, comme l’ont déjà fait d’autres institutions financières internationales ».