Forum mondial sur la migration et le développement: le dialogue social au cœur de la politique d’immigration

Le dialogue social, ainsi qu’un cadre fondé sur les droits, doivent se trouver au cœur de la politique en matière de migration.

Bruxelles, le 6 juillet 2007: le dialogue social, ainsi qu’un cadre fondé sur les droits, doivent se trouver au cœur de la politique en matière de migration : c’est le message que porteront les représentants syndicaux lors de la Journée de la société civile, qui se déroule à l’occasion du Forum mondial sur la migration et le développement, organisé à Bruxelles du 9 au 11 juillet 2007. Des acteurs de la société civile, tels que les organisations des diasporas, les groupes de défense des droits, les syndicats, le secteur privé et des chercheurs du monde entier, ont participeront à cette Journée de la société civile, qui rassemblera des parties non gouvernementales concernées, et ce dans le but de procéder à un échange d’idées et d’expériences.

Des millions de travailleurs migrants sont scandaleusement exploités dans le monde entier de nos jours. La captation des cerveaux des pays en voie de développement par les pays industrialisés a bien évidemment, elle aussi, des conséquences négatives sur la réduction de la pauvreté. L’importance des mandats postaux doit également être prise sérieusement en considération, car les économies de certains pays en voie de développement en dépendent.

Dans une déclaration publiée aujourd’hui, la CSI et ses partenaires du groupement Global Unions ont formulé, en qualité de représentants des travailleurs, y compris des travailleurs migrants, à l’échelle internationale, et en tant qu’organisations défendant leurs droits et leurs intérêts, une série de recommandations à l’intention du Forum mondial. Celles-ci comprennent un appel aux gouvernements à assumer leurs responsabilités en matière de droits sociaux et de droits de l’homme, et à mettre en place des cadres réglementaires respectant les droits fondamentaux des migrants, quel que soit leur statut, en conformité avec les instruments des Nations unies et de l’OIT régissant les droits fondamentaux et les droits du travail dont doivent bénéficier les travailleurs migrants.

Selon Global Unions, les politiques de migration ne doivent pas compromettre la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Par ailleurs, elles doivent être cohérentes avec les politiques nationales de mise en œuvre de l’agenda en matière de travail décent.

Le mouvement syndical international a également déclaré que les cadres politiques devaient reconnaître que les lacunes dans le domaine du travail existant dans les pays en voie de développement, ainsi que l’échec de l’économie mondiale à créer des emplois là où vivent les gens, constituent des facteurs essentiels du « syndrome de migration par nécessité ». La garantie de services publics de qualité, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de la protection sociale, est une priorité très claire du mouvement syndical international.

L’adoption d’un modèle tripartite de consultations entre les gouvernements, les employeurs et les syndicats, en partenariat avec les travailleurs migrants, est également recommandée par le groupement Global Unions. Des accords doivent être conclus dans ce cadre, en vue d’accroître les effectifs d’adhérents des organisations syndicales et de renforcer la protection des travailleurs migrants, mais aussi pour utiliser les négociations collectives comme un instrument permettant de garantir l’égalité de droits et de traitement entre travailleurs migrants et ressortissants nationaux.

« Les travailleurs migrants doivent avoir les mêmes droits que tout autre travailleur », a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI. « C’est un véritable dialogue social qui doit être mis en œuvre au cœur de la politique en matière de migrations », a-t-il ajouté.

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