Bruxelles, le 5 décembre 2006 (CSI En Ligne) : La CSI a condamné le coup d’Etat militaire intervenu aux îles Fidji aujourd’hui en le qualifiant d’ « affront à la démocratie et aux droits humains. » Il s’agit du quatrième putsch à dans ce pays insulaire du Pacifique depuis 1987. Suite à une montée progressive des tensions au cours des derniers jours, le chef d’état-major militaire des îles Fidji, le contre-amiral Frank Bainimarama, a annoncé à la nation le limogeage du Premier ministre Laisenia Qarase et l’investiture en qualité de Premier ministre par intérim de Jona Senilagakali, médecin retraité et président de l’Association médicale.

Dans son appel pour un retour immédiat à la démocratie, le secrétaire général de la CSI, Guy Ryder, a déclaré : « Fidji est une fois de plus plongé dans le chaos avec les conséquences adverses que cela suppose non seulement pour la démocratie et l’autorité de la loi mais aussi pour l’économie du pays. » A la condamnation du putsch militaire par des gouvernements aux quatre coins du monde vient à présent s’ajouter l’annonce de sanctions par l’Australie et la Nouvelle-Zélande prenant pour cibles des officiers hauts gradés de l’armée fidjienne. Les mises en garde concernant les voyages aux îles Fidji déjà diffusées par plusieurs pays ne manqueront pas d’avoir une incidence adverse sur l’industrie du tourisme, un des piliers de l’économie de cette nation du Pacifique. Le gouvernement néo-zélandais a, par ailleurs, menacé de recourir à l’expulsion du Fidji de la communauté de pays du Commonwealth.

Initialement soupçonné d’avoir donné le feu vert aux putschistes, le président fidjien Ratu Josefa Iloilo a déclaré publiquement qu’il n’est aucunement disposé à cautionner ou à soutenir l’action militaire.

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