Le 6 août, des lettres seront adressées au gouvernement d’Eswatini, soutenant les revendications des manifestants, et aux gouvernements étrangers expliquant ces revendications et demandant que des pressions soient exercées d’urgence sur le gouvernement d’Eswatini. Les lettres peuvent être téléchargées ici.
La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a indiqué: « Premièrement, la violence doit cesser et doit faire l’objet d’une enquête appropriée, et le gouvernement doit écouter les citoyens et ouvrir la voie vers un pays démocratique.
« La campagne en faveur de la démocratie en Eswatini n’est pas nouvelle, tout comme, malheureusement, la riposte violente. Mais cette tendance se poursuivra jusqu’à ce que le gouvernement s’engage formellement à négocier avec les syndicats, la société civile et les partis politiques en Eswatini afin d’adopter une feuille de route pour la démocratie. Il doit le faire dès maintenant; cette demande de démocratie par les citoyens ne disparaîtra pas. »
La CSI soutient les revendications du mouvement syndical eswatinien, à savoir:
- la fin des actes d’intimidation continus, des menaces d’arrestations, des descentes de police et des passages à tabac brutaux des défenseurs de la démocratie par l’ensemble des agents de l’autorité;
- la libération de tous les manifestants détenus par l’armée et la police;
- une enquête indépendante, sous l’égide des Nations unies, sur les violences, les assassinats et les détentions;
- la levée de l’interdiction des partis politiques comme un premier pas vers un règlement politique négocié;
- un engagement formel signé par le gouvernement à lancer un processus de réforme politique négocié avec les syndicats, la société civile et les partis politiques de l’Eswatini.
La situation épouvantable en matière de droits humains et syndicaux en Eswatini est mise en évidence dans l’Indice CSI des droits dans le monde, ainsi que dans un rapport établi pour soutenir une campagne du Groupe syndical du Commonwealth destinée à suspendre l’Eswatini du Commonwealth.
