Les employeurs et les syndicats d’Afrique de l’Est travaillent ensemble pour renforcer le dialogue social

Grâce à un projet de coopération triangulaire se focalisant sur l’objectif de développement durable 8 (travail décent et croissance soutenable) pour renforcer le dialogue social, les syndicats et associations d’employeurs d’Afrique de l’Est ont renforcé leur capacité de coopérer autour de la table de négociation.

By Søren Bjerregaard Jepsen, Danish Trade Union Development Agency (DTDA)

Les syndicats et les associations d’employeurs d’Afrique de l’Est ont amélioré leur capacité de travailler ensemble autour de la table de négociation. Dans une réunion tenue dans un hôtel à Arusha (Tanzanie), les dirigeants des associations d’employeurs et des confédérations nationales des syndicats des six pays d’Afrique de l’Est (NOTU- Ouganda, CESTRAR-Rwanda, COSYBU-Burundi, COTU-Kenya, TUCTA-Tanzanie and ZATUC-Zanzibar) se serrent la main, rient, parlent et mangent ensemble. Une telle image des employeurs et des syndicats travaillant ensemble pour trouver des solutions communes est courante dans de nombreux pays, mais en Afrique de l’Est, cette atmosphère amicale est quelque chose de nouveau.

Ce changement résulte d’un projet financé par la DTDA, en collaboration avec la Confédération de l’industrie danoise, et avec le soutien du ministère des Affaires étrangères du Danemark.

Lancé en 2013, le projet vise à promouvoir le dialogue social et la négociation entre les associations d’employeurs et les syndicats d’Afrique de l’Est. La réunion à Arusha fait partie de l’évaluation de cette coopération. Les participants se rencontrent pour partager et échanger leurs expériences sur le projet.

« La plus grande réussite est que les employeurs et les travailleurs d’Afrique de l’Est se parlent maintenant. Il est évident de trouver des solutions communes, qui ne sont pas nécessairement dictées par le gouvernement ou les tribunaux. Nous sommes en train de le faire et le travail se poursuivra même si le projet se termine d’ici la fin de l’année », a déclaré Salahi Salim Salahi, président de l’association des employeurs de Zanzibar, ZANEMA.

Résoudre le conflit sur le lieu de travail

Sur l’île de Zanzibar, le projet a facilité la résolution des conflits sur les lieux de travail.

« Nous avons maintenant des comités de résolution des conflits au niveau du lieu de travail. Ici, les représentants des lieux de travail et les représentants des travailleurs solutionnent des conflits, petits ou grands, qui risqueraient autrement de dégénérer. C’est bon pour les deux parties », a déclaré Khamis Mohammed, secrétaire général de la confédération syndicale de Zanzibar, ZATUC.

Selon Africain Biraboneye, de la confédération syndicale, CESTRAR, le dialogue et la négociation au Rwanda étaient au rendez-vous avant le projet. « Mais maintenant, des négociations sont en cours au niveau de l’entreprise et nous avons eu notre première convention collective dans le secteur du sucre et du thé. »

Leon Pierre Rusanganwa, de la Fédération du secteur privé (PSF) au Rwanda, est également satisfait de cette façon de travailler : « Avec le syndicat, nous pouvons obtenir des conventions collectives appropriées, améliorer les conditions de sécurité et améliorer le bien-être des lieux de travail. Nous l’avons vu dans le secteur du thé, et je peux témoigner depuis une sucrerie : cela augmente également l’efficacité. »

Geoffrey Kabi, de l’association des employeurs ougandais, exprime le sentiment général en sept mots: « Nous sommes ensemble dans le même bateau ».

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Pour plus d’information

 
Image: Mohammed Khamis de ZATUC serre la main de Salahi Salim Salahi de ZANEMA