Doha, le 2 décembre 2008 : Les membres de l’Alliance Un travail décent pour une vie décente*, à savoir la Confédération syndicale internationale (CSI), SOLIDAR et World Solidarity, ont commenté aujourd’hui le document final de la Conférence internationale de suivi sur le financement du développement qui s’est déroulée à Doha :
« Il nous faut de toute urgence une impulsion et des solutions audacieuses pour mettre en place une nouvelle gouvernance économique mondiale qui redistribue les richesses et rétablisse la justice. Cet accord est à notre portée si nos dirigeants le désiraient vraiment. À ce propos, nous nous réjouissons de la tenue d’une conférence des Nations Unies dont les modalités seront fixées au plus tard en mars 2009 et nous exhortons les chefs d’État de la planète à faire en sorte que cette conférence débouche sur un programme ambitieux et novateur, a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI.
Toutefois, poursuit-il, alors que nous sommes en pleine crise du système économique mondial, il est décevant que les réponses apportées par cette conférence, consacrée à ceux et celles qui souffriront le plus de cette situation catastrophique, ne soient pas à la mesure de l’ampleur de la crise. »
« Il est temps que le travail décent et l’égalité des genres occupent le devant de la scène dans le débat sur le financement du développement. Le fait que le document final fasse référence à ces concepts est un pas dans cette direction. Dans le même temps, la société civile et les syndicats, qui sont de véritables acteurs du développement, doivent pouvoir s’exprimer », a pour sa part annoncé Conny Reuter, Secrétaire général de SOLIDAR.
« Même si nous nous félicitons que les chefs d’État ne soient pas revenus sur leurs engagements en matière d’aide publique au développement, leur refus d’adopter des calendriers pluriannuels contraignants pour sa mise en œuvre est préoccupant. Nous prévoyons de rentrer chez nous et de faire pression auprès de nos autorités pour nous assurer que les fonds seront rapidement débloquer, a annoncé Bart Verstraeten, coordonnateur international.
L’Alliance Un travail décent pour une vie décente suivra la situation de près pour veiller à ce que le suivi de cette conférence soit exécuté. Nous ne nous contenterons pas de belles paroles. À tous les niveaux, nous devons faire pression sur les gouvernements pour qu’ils commencent à traduire leurs engagements dans les faits et afin qu’ils fixent la date d’une conférence de révision qui examinera si nous sommes bel et bien sur la bonne voie pour réaliser notre objectif d’éradication de la pauvreté grâce au développement durable et au travail décent pour tous », a-t-il conclu.
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* « Un travail décent pour une vie décente » est une campagne organisée conjointement par la Confédération syndicale internationale, Solidar, le Forum progressiste mondial et World Solidarity. Ensemble, ces organisations représentent environ 200 millions de personnes dans le monde. Cette campagne demande aux gouvernements et aux dirigeants de la planète de placer le travail décent au cœur de leurs politiques économiques, sociales et de développement.
La CSI représente 168 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 311 organisations nationales de 155 pays et territoires.
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