«Il est difficile de se manifester et de parler de violence et de harcèlement. Souvent, c’est la victime qui est honteuse et méprisée », déclare Meryem Bouallal, membre du conseil d’administration du syndicat marocain UMT.
Elle est l’une des 19 femmes de Jordanie, de Tunisie, de Bahreïn, d’Égypte, du Maroc, de Palestine et du Danemark, qui ont participé en 2020 à un atelier en ligne pour trouver des solutions communes sur la manière dont le mouvement syndical peut contribuer à réduire la violence et le harcèlement sur les lieux de travail. Ils fondent leur travail sur la Convention de l’OIT sur la violence et le harcèlement (C190) de 2019, qui garantit le droit à une vie professionnelle sans violence ni harcèlement.
L’atelier fait partie du réseau danois-arabe pour l’égalité de l’Agence danoise de développement des syndicats qui se réunit deux fois par an pour échanger des expériences et soutien du Programme de partenariat danois-arabe. Pour Fatiha Khourtal, active au sein du syndicat UGTM Maroc, les réunions du réseau offrent un espace où les femmes peuvent partager leurs expériences et leurs solutions.
«Nous pourrions avoir des problèmes au Maroc, pour lesquels la Jordanie peut avoir une bonne solution et inversement. Cela m’a inspiré pour sortir des sentiers battus et créer de nouveaux partenariats. La campagne C190 informera les travailleurs de leurs droits et de l’équité, et leur fournira des informations sur la manière de demander de l’aide en cas de violence et de harcèlement », explique Fatiha.
Les défis varient d’un pays à l’autre, tout comme la campagne. «La Tunisie est à la pointe du traitement de la partie juridique en matière de violence au travail», déclare Wassila Dridi, coordinatrice régionale du Comité des femmes au sein du syndicat UGTT.
Les participants jordaniens du réseau pour l’égalité des sexes ont décidé de cibler leur campagne sur les travailleurs de l’industrie du vêtement du pays. En Égypte, l’accent sera mis sur le secteur public et au Maroc sur le secteur privé. La campagne a débuté lors de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 2021.
Pour plus d’information
Contacter Jacob Rosdahl, Danish Trade Union Development Agency
jar[@]dtda.dk
