Davos: la délégation syndicale dénonce la conduite des fonds d’investissements privés qui « achètent, vident et jettent »

La délégation des dirigeants syndicaux mondiaux présente à la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos a vivement critiqué les activités des sociétés de fonds d’investissements privés et des fonds spéculatifs qui nuisent à l’emploi décent et aux activités commerciales durables. Lors d’une conférence de presse organisée jeudi, Philip Jennings, Secrétaire général de l’Union Network International, les a accusés d’agir « comme un aspirateur mondial qui absorbe les avoirs partout et à tout moment » et s’est engagé à ce que le mouvement syndical mondial « les sorte de l’ombre ».

Bruxelles, le 26 janvier 2007 : La délégation des dirigeants syndicaux mondiaux présente à la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos a vivement critiqué les activités des sociétés de fonds d’investissements privés et des fonds spéculatifs qui nuisent à l’emploi décent et aux activités commerciales durables. Lors d’une conférence de presse organisée jeudi, Philip Jennings, Secrétaire général de l’Union Network International, les a accusés d’agir « comme un aspirateur mondial qui absorbe les avoirs partout et à tout moment » et s’est engagé à ce que le mouvement syndical mondial « les sorte de l’ombre ».

Les préoccupations du mouvement syndical ont également été traduites dans des commentaires formulés au Forum par plusieurs personnalités éminentes d’organismes intergouvernementaux, des milieux universitaires et des affaires.

La délégation syndicale a en outre critiqué les dirigeants des entreprises d’ignorer les aspects sociaux et liés à l’emploi en matière de changements climatiques, en mettant en exergue le besoin urgent d’établir un programme mondial sur les « emplois écologiques », proposition accueillie favorablement lors des discussions engagées avec Achim Steiner, Directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement. Les syndicats envisagent de renforcer leur étroite coopération déjà existante avec le PNUE en vue de trouver des solutions qui associent les préoccupations en matière d’emploi et le besoin urgent de lancer des actions contre le réchauffement planétaire.

« Nous avons transmis ici aux représentants d’entreprises et de gouvernements un message clair selon lequel la mondialisation n’œuvre pas en faveur de millions et de millions de personnes » a affirmé la Présidente de la CSI, Sharan Burrow. « Les richesses sont dépouillées en masse et un minuscule groupe des personnes les plus riches du monde prélèvent d’énormes sommes d’argent tandis que les revenus de la plus grande partie de la population mondiale stagnent ou diminuent. C’est comme si un gorille se trouvait dans le salon de la mondialisation alors que les hommes politiques et les entreprises l’ignorent à leurs risques et périls » a-t-elle ajouté.

Au cours de toute la semaine du programme de Davos, le groupe syndical, dirigé par Sharan Burrow et Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI, organise une série de réunions clefs avec les dirigeants d’autres institutions internationales, dont Ann Veneman d’UNICEF, Angel Gurria de l’OCDE, Richard Feachem du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, Pascal Lamy de l’OMC, et John Lipsky, Directeur général adjoint du Fonds monétaire international. Des réunions avec Gareth Evans, Président d’International Crisis Group, et Klaus Schwab, Président du FEM, sont également inscrites à l’ordre du jour de la délégation composée de 13 membres.

Fondée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 304 organisations affiliées nationales dans 153 pays. Site web : http://www.ituc-csi.org

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