CUT fonde l’Institut de coopération

CUT a officiellement lancé, en décembre, l’Institut de coopération. Les objectifs de l’institut, reposant sur les résolutions du dernier Congrès national de CUT, les lignes directrices de l’Unité de planification stratégique de CUT et le Département des relations internationales, incluent la promotion et la coordination des projets en partenariat avec les syndicats étrangers, en particulier d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Afrique

Artur Henrique, qui a été élu Président de l’institut, a indiqué que la diffusion et la mise en œuvre des programmes et actions des syndicats seront au cœur de l’action de l’institut dans le but de défendre un nouveau modèle de développement, privilégiant la distribution des revenus, et valorisant le travail par le bais des droits, des salaires et des qualifications, de l’engagement politique des travailleurs, de la vocation sociale des entreprises et du respect de l’environnement.

« Nous défendrons ces valeurs et axerons nos actions sur la liberté d’association et la consolidation des négociations collectives et des conventions collectives. Ce sont les instruments que nous utiliserons afin de promouvoir la solidarité syndicale et d’accroître l’influence des travailleurs. Nous devons jouer notre rôle dans la consolidation des avancées progressistes obtenues sur notre continent ces dernières années et contribuer à les étendre », a déclaré Henrique.
Henrique et Felício ont exposé les objectifs de l’institut au cours d’une réunion du Comité exécutif de CUT.

Les activités de l’institut cibleront principalement les multinationales étrangères et brésiliennes et les projets régionaux bilatéraux ou multilatéraux en cours dans différents pays.

Pour réaliser ses objectifs, l’institut collaborera étroitement avec l’Institut de l’observatoire social, la sous-section de DIESSE [Département intersyndical de statistiques et d’études socio-économiques], et l’Agence pour le développement solidaire, conjointement avec des partenaires de longue date, tels que des centres d’enseignement et de recherche universitaires, dont CESIT (Centre d’études sur les syndicats et l’économie du travail), de l’Institut économique d’Unicamp. Henrique, qui est également le Secrétaire financier de la fondation Perseu Abramo et membre du Conseil d’administration de l’Institut Lula, croit au partenariat avec ces deux organes.

João Felício, le Directeur de l’institut et le Secrétaire des relations internationales de CUT, a remarqué que CUT intervenait sur la scène syndicale internationale afin d’orienter l’ensemble du mouvement plus à gauche, en surmontant les résistances partout où elles se manifestaient. « Notre syndicat vit une nouvelle période d’engagement international, et après avoir reçu tant de soutien, nous avons aujourd’hui l’occasion de répondre à cette solidarité et à la confiance placée en nous à travers les partenariats avec des entités de tous continents. »

Egalement présent au lancement organisé à l’occasion de la réunion du Comité exécutif national de CUT à São Paulo, le Secrétaire général de la CSA (Confédération syndicale des Amériques), Victor Baez, a déclaré que CUT œuvrait déjà à la promotion d’un cadre politique avancé et contemporain et pouvait grandement contribuer au renforcement des activités du mouvement syndical international. Baez a également déclaré que le processus politique et économique vécu par le Brésil ces dix dernières années était un exemple pour le monde, en ces temps de crise économique, et qu’il convenait de partager cette expérience.

Rafael Freire, le Secrétaire de la Politique économique et du développement durable de la CSA, a déclaré que la coopération syndicale devait aller au-delà du simple « parrainage de séminaires. » « La CSA a cherché à élaborer des politiques et des programmes efficaces », a-t-il ajouté, en indiquant que l’Institut pour la coopération suivrait la même voie.

Artur Henrique a déclaré que les travaux de l’institut incluraient la participation de tous les secrétariats nationaux de CUT, ses organes à l’échelle des organes étatiques et les confédérations et fédérations de tous les secteurs afin d’élaborer des politiques à l’échelle des macro-secteurs, une stratégie définie par CUT pour les prochaines années.
Directeurs de l’institut et invités au cours de la signature de l’acte constitutif
Outre Artur Henrique et João Felício, la Direction de l’Institut de coopération de CUT est composée des membres suivants : Maria de Godoy Faria, Vagner Freitas, Rosane Silva, Quintino Severo, Jandira Alves, et des contrôleurs de gestion Antonio Lisboa, Junéia Batista, Rosane Bertotti, Daniel Gaio, Graça Costa et Carmen Helena Foro.

Article rédigé par Isaías Dalle - CUT