Doha, le 1er décembre 2008 : Alors que les négociations de la Conférence internationale sur le financement du développement, organisée à Doha (Qatar), sont dans l’impasse, la Confédération syndicale internationale (CSI) s’inquiète de la mise en péril des engagements essentiels en matière de mobilisation des ressources financières pour le développement.
« À l’heure actuelle, la délégation syndicale s’efforce de convaincre les délégations officielles à tous les niveaux de ne pas revenir sur des points fondamentaux liés au travail décent et de faire en sorte qu’un mécanisme de suivi puissant soit mis en place sous les auspices des Nations Unies », a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI.
Les questions essentielles, dont l’incidence des relations commerciales internationales sur le développement, l’avenir du système financier mondial et l’urgence de faire face au changement climatique, suscitent d’importants débats entre les pays du Groupe du G77, les États-Unis, l’Union européenne, l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et le Japon. Il y a trois principales sources de discorde : D’abord, les États-Unis et dans une certaine mesure, l’Union européenne, se sont opposés aux termes forts proposés pour décrire la façon dont les politiques commerciales affectent le développement. Ensuite, les gouvernements ne sont pas d’accord sur la marche à suivre pour revoir l’architecture du système financier et monétaire international ainsi que les structures économiques mondiales. Enfin, un certain nombre de pays, dont les États-Unis et la Russie, soutiennent que le problème du financement des mesures pour le changement climatique relève de la responsabilité de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et doit par conséquent être exclu des discussions.
« Jusqu’à présent, le processus et le document final de Doha des délégations gouvernementales n’ont donné lieu qu’à de très faibles engagements. Cette conférence de Doha pourrait être une occasion unique de tracer la voie à une réforme profonde des institutions en charge de la gouvernance mondiale en permettant aux pays en développement de mieux se faire entendre, a encore ajouté le Secrétaire général de la CSI.
Il est de la plus haute importance que le monde écoute les aspirations du monde en développement parce que c’est lui qui paie le plus lourd tribut aux crises actuelles : pertes d’emplois, pressions à la baisse sur les conditions d’emploi et détérioration des niveaux de vie », a conclu Guy Ryder.
Outre les activités de pression sur les responsables gouvernementaux que la délégation de la CSI mène en ce moment critique, elle a également organisé, en collaboration avec d’autres militants de la campagne « Travail Décent pour une Vie Décente », un événement parallèle à la conférence sous le thème « Financing Decent Work – An Imperative for Sustainable Development » (Investir dans le travail décent – Une condition du développement durable). Au cours de cet événement, auquel ont assisté le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, S.E. Miguel d’Escoto Brockmann, le Ministre-conseil de la délégation permanente du Brésil auprès des Nations Unies, Giulherme Patriota, et bien d’autres participants à la Conférence de Doha, il a été répété que le travail décent devait faire partie intégrante des réponses politiques apportées aux crises multiples de traverse l’économie mondiale et être au cœur du processus de financement du développement.
Le Président de l’Assemblée générale a fait part du large soutien des Nations Unies à la campagne « Travail Décent pour une Vie Décente » en signant l’appel à l’action.
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