Chili: les sommets de l’APEC et de la COP 25 ne peuvent avoir lieu sous l’état d’urgence

La CSI a demandé au gouvernement chilien de mettre un terme à la répression des manifestants qui protestent contre les politiques d’austérité du gouvernement, de rappeler les militaires qui patrouillent dans les rues et d’engager un dialogue digne de ce nom avec les syndicats, les associations d’étudiants et les organisations de la société civile.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a exprimé son indignation: «Il est inconcevable que des sommets internationaux majeurs tels que l’APEC ou la COP sur le climat puissent être organisés en présence de militaires dans la ville et d’un gouvernement particulièrement impopulaire qui impose à ses citoyens des mesures intolérables. Le gouvernement chilien doit rapidement changer de cap, tout d’abord dans l’intérêt de la population, mais aussi pour restaurer la réputation internationale du pays qui, d’ordinaire, se veut un lieu d’accueil viable et acceptable pour l’organisation d’événements de cette importance.»

Le président Sebastian Pinera a prolongé l’état d’urgence et près de 1.500 personnes ont été arrêtées. Un couvre-feu militaire a été décrété et plusieurs personnes ont déjà perdu la vie.

Sharan Burrow poursuit: «La grogne populaire est la conséquence directe des politiques régressives de ce gouvernement de droite, accentuant profondément les inégalités et mettant en péril des services publics essentiels tels que l’éducation et la santé. Il n’y a aucun avenir pour un gouvernement qui obéit aux diktats de la finance internationale et qui force sa population à en payer le prix.»

Le sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) est prévu les 16 et 17 novembre prochains, la COP sur le climat du 2 au 13 décembre.