Brésil: une multinationale de l’industrie pétrochimique refuse de négocier avec le syndicat

La Confédération syndicale internationale se joint à ses organisations brésiliennes - la CUT, Força Sindical, l’UGT et la CNPL – pour exprimer sa vive préoccupation quant au comportement antisyndical adopté par l’entreprise pétrochimique Vale Fertilizantes à Araucaria.

Le Sindicato dos Trabalhadores nas Indústrias Petroquímicas do Estado do Paraná (Sindiquímia) et ses membres sont victimes, depuis deux ans, des abus de pouvoir économique et politique commis par la plus grande multinationale de l’industrie pétrochimique du Brésil.

La convention collective de travail (CCT) a été conclue en mars 2011 et signée par les travailleurs/euses contraints par l’entreprise. Selon les informations reçues par la CSI, Vale Fertilizantes a lancé une campagne d’intimidation durant les négociations en 2010. La situation s’est davantage aggravée durant les négociations en 2011.

L’entreprise, faisant peu de cas de l’agenda des travailleurs/euses, a présenté sa proposition supprimant des clauses historiques et rendant précaires les acquis obtenus en matière de santé après de longues années. Cette proposition a été rejetée par les travailleurs/euses et, à l’heure actuelle, aucun accord n’a été conclu.

« Il est tout à fait inacceptable que Vale Fertilizantes ait décidé de mettre en œuvre la CCT et refuse de négocier avec les travailleurs/euses », a déclaré la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow. « L’entreprise doit s’asseoir à la table des négociations pour dialoguer avec les travailleurs/euses et mettre un terme à ses mesures de représailles et d’intimidation ».

Dans une lettre (uniquement en espagnol) adressée à la présidente Dilma Roussef, la CSI exhorte les autorités brésiliennes et, en particulier le ministre du Travail, à prendre les mesures nécessaires pour que l’entreprise Vale Fertilizantes s’assoie à la table des négociations pour dialoguer avec le syndicats en vue de régler, dans les plus brefs délais, la situation des travailleurs/euses en respectant pleinement les Conventions de l’OIT