Bien que le Bénin, le Burkina Faso et le Mali aient, tous trois, ratifié les huit Conventions fondamentales du travail de l’OIT, leurs législations nationales ne sont pas entièrement conformes aux Conventions et ne sont pas appliquées de manière effective. Les trois pays donnent une définition trop générale des « services essentiels », et ce, afin de pouvoir restreindre les activités syndicales de base, cependant que le droit de grève est frappé de restrictions dans la pratique.
Le taux d’alphabétisation des femmes se situe à environ la moitié de celui des hommes. Les femmes font l’objet d’une discrimination liée à l’accès à l’emploi et aux salaires, cependant que la législation ne protège pas adéquatement les personnes handicapées et les personnes atteintes du VIH/sida, dont l’accès à l’emploi et aux services sociaux est limité.
Les lois du Burkina Faso et du Mali ne sont pas en conformité avec les deux Conventions de l’OIT sur le travail des enfants. L’inspection du travail dans ces deux pays ne dispose pas des ressources nécessaires et n’est pas en mesure de prévenir le travail des enfants. Par conséquent, le travail des enfants, en particulier sous ses pires formes, représente un sérieux problème.
Bien que le recours aux travaux forcés soit prohibé dans les trois pays, celui-ci survient dans la pratique et touche plus particulièrement les enfants. Les rapports font état de la perdurance de certaines formes traditionnelles d’esclavage au Mali, où des familles appartenant à des communautés indigènes sont vendues en esclavage dans le cadre d’un système qui attribue ce statut dès la naissance. D’autre part, la lutte contre la traite des personnes bat de l’aile, notamment au Bénin et au Mali.