Le congrès du National Union of Afghanistan Workers and Employees (NUAWE) aurait dû avoir lieu le 5 septembre, mais a été annulé sur ordre du ministère de la Justice. Une tentative antérieure de l’organisation de tenir son congrès en février s’était également heurtée à une interdiction du gouvernement.
Celui-ci est revenu sur sa promesse de débloquer le compte bancaire du NUAWE et s’est systématiquement ingéré dans les préparatifs du congrès syndical. Il a en outre refusé de restituer des biens confisqués appartenant à la centrale syndicale tant qu’un congrès ne se serait pas tenu. De plus, le gouvernement a failli à son engagement auprès du Comité de la liberté syndicale de l’OIT de cesser de s’ingérer dans les affaires de la NUAWE.
« Il s’agit d’une violation flagrante des droits des travailleurs en matière de liberté d’association en Afghanistan. Le gouvernement a failli à ses engagements et semble déterminé à priver les travailleurs d’une représentation syndicale. Il a placé le NUAWE dans une position intenable, en refusant de restituer les biens du syndicat jusqu’à la tenue d’un congrès, puis en refusant de lui autoriser la tenue d’un congrès. Nous demandons au président Ashraf Ghani de mettre fin à l’ingérence dans les affaires du syndicat et de veiller à ce que le gouvernement respecte ses obligations en matière de liberté d’association en vertu du droit international », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.
Pour lire la lettre de la CSI au président Ashraf Ghani (en anglais) : https://www.ituc-csi.org/letter-afghanistan-nuawe