Déclaration du groupement Global Unions en vue des réunions du FMI et de la Banque mondiale (Washington, 18-20 octobre 2019)

Réformer les institutions financières internationales pour promouvoir une croissance économique durable, le plein emploi et le travail décent

  1. La réponse des institutions financières internationales à la dernière crise a entraîné une vague de colère qui menace la démocratie. En dépit d’une perspective économique instable et de la reconnaissance des difficultés que pose le multilatéralisme, les changements opérés à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international sont hésitants et limités. Il faut réformer le multilatéralisme et créer un nouveau contrat social qui repose sur les éléments de l’Objectif de développement durable 8: promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous. Les institutions financières internationales (IFI) devraient donner la priorité au plein emploi accompagné d’une protection minimale des travailleurs/euses afin d’assurer des emplois de qualité à toutes les personnes qui recherchent un emploi. Dans cet objectif, il faut cesser de promouvoir la déréglementation du marché du travail, la privatisation, les mesures d’austérité et la suppression des salaires. Ces politiques aggravent les inégalités, compromettent une croissance économique soutenue et favorisent le travail précaire. Le FMI et la Banque mondiale devraient aider les pays à réaliser des investissements publics et à renforcer les institutions du marché du travail, notamment les systèmes de négociation collective.
  2. Dans la présente déclaration, le groupement Global Unions1 propose des recommandations en vue d’atteindre ces objectifs et de réformer le multilatéralisme. L’action des IFI est nécessaire pour aider les pays à réduire leurs émissions de carbone afin de maintenir une hausse de la température mondiale en dessous de 1,5 degré centigrade, parallèlement à une transition juste pour les travailleurs/euses affectés par le changement climatique. Pour réduire les risques de récession économique mondiale ou de crise de la dette, le FMI devrait soutenir des politiques qui maîtrisent les comportements à risque dans le secteur financier et créer un mécanisme multilatéral contraignant de restructuration de la dette souveraine. Le groupement Global Unions appelle tout particulièrement à la création d’emplois de qualité et au respect des normes internationales de travail dans toutes les opérations de la Banque mondiale, y compris la 19e reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement de la Banque mondiale (IDA).
Déclaration du groupement Global Unions en vue des réunions du FMI et de la Banque mondiale (Washington, 18-20 octobre 2019)