séance plénière de la RHN2 du PMCED – Aller de l’avant : Comment l’efficacité du développement peut mettre en œuvre le Programme à l’horizon 2030

L’ambitieux programme à l’horizon 2030, de portée universelle, prévoit une réponse tout aussi ambitieuse et exhaustive de la part de tous les acteurs du développement. Il exigera une volonté politique forte, un partenariat mondial revitalisé pour une coopération efficace au service du développement ainsi que des efforts accrus de la part de tous les acteurs du développement en vue d’améliorer la qualité, l’efficacité et l’impact de leur coopération. Cette session plénière a souligné l’importance d’une coopération au développement efficace pour concrétiser les objectifs de développement durable (ODD), en plaçant l’accent sur l’ODD 8 (travail décent), l’ODD 10 (inégalités réduites) et l’ODD 16 (sociétés pacifiques et ouvertes à tous, accès de tous à la justice et institutions efficaces).

Marita González, CGT Argentine

Dans son intervention, Mme González, de la Confédération générale des travailleurs d’Argentine (CGT Argentine), a expliqué que le Programme à l’horizon 2030 constituait une priorité pour le syndicat, en particulier aux fins de ne pas abandonner les laissés pour compte, obtenir un environnement propice garantissant la liberté d’association et la négociation collective. L’objectif étant donc un développement plus inclusif. Mme González a précisé la façon dont le dialogue social constitue un moyen de mise en œuvre du Programme à l’horizon 2030, comme l’ont illustré les études de cas syndicales en Indonésie, au Ghana et en Uruguay.

Mme González a déclaré que l’inégalité touche toute la planète ; même les pays donateurs. La coopération au développement se doit d’aider à réduire ces inégalités à l’aide d’un programme fondé sur la transparence et la responsabilité, luttant contre les paradis fiscaux, l’évasion fiscale et les techniques visant à échapper à l’impôt. Et ce, surtout lorsque, comme c’est le cas en Amérique latine, les flux financiers illicites sont beaucoup plus importants que l’APD, comme le rapportent les données de la CEPALC (2016).

Par ailleurs, Mme González a ajouté que les quatre piliers du travail décent (la création d’emplois, les droits des travailleurs, la protection sociale et le dialogue social) sont les éléments clés pour que personne ne soit laissé pour compte et ils constituent les fondements du programme d’efficacité du développement. Le dialogue social en particulier s’est avéré être un outil utile pour la stabilisation des pays récemment sortis de conflits ou en transition, car il responsabilise et rassemble les partenaires sociaux dans le but de contribuer à la gouvernance et aux problèmes socioéconomiques, que ce soit en Tunisie, en Afrique du Sud ou en Indonésie. Mme González a également encouragé l’initiative de partenariat mondiale sur le dialogue social en matière de développement, lancée au cours de la RHN2.

Giovanni di Cola, Conseiller spécial pour les opérations sur le terrain et les partenariats pour le Directeur général adjoint de l’OIT

Il a soutenu l’importance du travail décent dans la mise en œuvre du Programme à l’horizon 2030 puis a décrit les quatre piliers de l’Agenda du travail décent, qui peut également contribuer à l’avancement du programme d’efficacité du développement. Il a mis en avant l’importance des organisations des travailleurs, non seulement pour la réalisation de l’ODD 8, mais aussi pour les objectifs liés au climat et à la transition juste.

Ángel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE

Il a partagé ses craintes en matière d’inégalités et de l’impact de ces dernières sur le développement durable et il a présenté la façon dont les inégalités nuisent à la croissance. C’est la raison pour laquelle, a-t-il ajouté, la croissance et l’égalité doivent être considérées comme mutuellement avantageuses. M. Gurría a partagé son enthousiasme pour les initiatives telles que le Pacte mondial pour le travail décent et la croissance inclusive, proposé par le Premier ministre suédois Stefán Löfven. Il a ajouté que l’OCDE privilégie le dialogue entre les employeurs, les syndicats et les gouvernements. L’OCDE plaide également pour le comportement responsable des entreprises et les directives de l’OCDE ont contribué à lutter contre la corruption, adopter la diligence raisonnable et améliorer les conditions dans le secteur du textile. Beaucoup reste à faire dans le monde du travail, a-t-il ajouté. M. Gurría a souligné que les ODD sont universels et qu’ils s’appliquent aussi bien aux donateurs qu’aux bénéficiaires. Il a également loué le PMCED comme alliance unique et comme étant l’un des moyens les plus efficaces d’atteindre les ODD.

S.E. Claver Gatete, ministre des Finances du Rwanda , a témoigné de la façon dont le Rwanda a réduit la pauvreté et les inégalités au cours de la dernière décennie, grâce au développement inclusif. Il a souligné que les priorités nationales de développement doivent se fonder sur les ODD.

Phyllis Wakiaga, Directrice de l’Association kényane des fabricants , a insisté sur le besoin de créer des emplois décents.

Christiaan Rebergen, Directeur pour la coopération internationale du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas , a discuté des accords sectoriels conclus dans son pays avec les entreprises textiles, les ONG et les syndicats des Pays-Bas pour une chaîne de valeur durable et responsable.

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