Intervention des syndicats lors de l’examen plénier de l’ODD 5 (égalité des sexes)

S’exprimant au nom du Grand groupe des travailleurs et des syndicats ainsi que de l’Internationale des services publics lors du Forum politique de haut niveau 2017 de l’Organisation des Nations Unies, Moradeke Abiodun-Badru, membre de l’Association nationale des Infirmières et des sages-femmes du Nigéria (National Association of Nigerian Nurses and Midwives), a souligné le caractère central que revêt la résolution des problèmes dans le monde du travail afin d’atteindre l’égalité des sexes. Le texte intégral du discours de Mme Abiodun-Badru est reproduit ci-dessous.

L’intervention de Mme Abiodun-Badru commence à 4 h 1 min 50 s (en anglais)

L’Internationale des services publics appelle à une véritable transformation du monde du travail et des relations entre les sexes, à un salaire égal pour un travail de valeur égale et à la reconnaissance du travail des femmes. Nous avons besoin d’un changement politique, social et culturel se fondant sur des politiques profemmes et protravailleurs et, en l’occurrence, les syndicats ont un rôle clé à jouer dans ce processus.

La lutte contre l’inégalité entre les sexes sur le marché du travail exige des politiques et des lois qui protègent tous les travailleurs, aussi bien dans l’économie informelle que formelle, et qui garantissent le respect, et ce, en lieu et place de l’impunité, des législations contre les discriminations et le salaire minimum (vital), ainsi que les normes fondamentales du travail. Par ailleurs, il convient de concevoir et mettre en œuvre des politiques intégrant la dimension de genre et tenant compte des contraintes et des discriminations subies par les femmes ainsi que du travail non rémunéré que celles-ci réalisent.

Nous avons besoin de politiques ciblées pour combler les écarts salariaux qui autrement prendront des décennies à être comblés. C’est grâce à la négociation collective que les syndicats peuvent avoir une incidence substantielle sur le comblement des écarts salariaux et sur la valeur du travail des femmes. En prodiguant des services publics de qualité et un accès universel aux services de santé, à l’éducation et à l’eau, les sociétés peuvent devenir plus inclusives, résoudre le problème posé par les soins non rémunérés et la division réelle du travail. Dans le même temps, on peut créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité pour les femmes tout en réglant le problème de la ségrégation des salaires.

En intégrant les femmes en matière d’appartenance à un syndicat et dans les structures dirigeantes, les syndicats ouvrent la voie dans la réalisation de l’autonomie politique et économique des femmes. Les femmes et les hommes partagent la responsabilité commune d’assurer l’émancipation économique des femmes, car le renforcement de la position des femmes permet de renforcer les sociétés.

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