Une nouvelle stratégie de Union to Union met en exergue la contribution syndicale aux objectifs mondiaux

L’Agence suédoise pour la coopération internationale au développement (Sida) a maintenu son financement pour les activités de coopération au développement en 2017, à travers l’organisation Union to Union. D’autre part, elle a revu à la hausse les fonds affectés aux subventions pour l’éducation et la sensibilisation sur le développement en Suède. Entretemps, le conseil de Union to Union a adopté une nouvelle stratégie quinquennale qui met en exergue le rôle des syndicats suédois et internationaux en tant qu’acteurs du développement, ainsi que leur contribution au Programme 2030.

Par Karin Lindström, Union to Union - @LindstromKarin

Union to Union s’est vu octroyer 12 millions d’euros destinés aux projets de développement et 1,2 million d’euros destinés aux activités dans le domaine de l’information en Suède. Alors que Union to Union aurait beaucoup aimé pouvoir subventionner tous les projets fantastiques qui sont requis pour mettre fin à la pauvreté dans le monde, sa demande n’a été satisfaite qu’en partie. En dépit d’un financement réduit, Union to Union pourrait néanmoins atteindre près de 80 pays par le biais des syndicats suédois et de Global Unions.

« Au lieu de procéder à des coupes modérées sur tous les projets, nous avons choisi de réduire les subventions accordées aux quelques projets qui souhaitaient étendre leurs activités considérablement au regard de leurs projets pour 2014-2016 », indique Sigrid Bergfeldt, directrice des programmes chez Union to Union.

Au cours de 2017, plusieurs projets auront pour focus d’assurer des résultats pour la période antérieure, afin d’améliorer les résultats de leur demande de fonds pour la période suivante entre 2018 et 2022. Dans le même temps, Union to Union a adopté une nouvelle stratégie pour la même période, qui consiste, pour l’essentiel, dans une plateforme d’action de Union to Union en tant qu’organisme de soutien. La stratégie vise, en gros, à mettre en exergue les domaines auxquels la priorité sera accordée pour la prochaine période.

« La stratégie a eu pour point de départ les objectifs de développement durable de l’ONU qui revêtent une pertinence particulière pour les syndicats, comme l’objectif 8 sur le travail décent et la croissance économique », a indiqué la secrétaire générale de Union to Union, Kristina Henschen. Il ne s’agit, toutefois, pas de forcer tous nos partenaires à changer d’approche de travail ou à fixer des priorités, mais plutôt de faire la lumière sur comment la coopération syndicale au développement contribue à ces objectifs.

D’autre part, la stratégie s’appuie sur le travail de l’OIT et ses conventions, de même que sur l’initiative Global Deal du gouvernement suédois, qui est soutenue par l’ensemble du mouvement syndical suédois. L’objectif global est de créer « des conditions favorables pour les droits humains dans le monde du travail ». Pour soutenir le mouvement syndical international, Union to Union entend accorder la priorité aux trois domaines suivants :

  • Renforcer le soutien au - et la coordination du - mouvement syndical en tant qu’acteur du développement ;
  • Améliorer, par le biais de méthodes et du renforcement des capacités, les connaissances des syndicats engagés dans la coopération au développement ;
  • Augmenter la sensibilisation sur les syndicats en tant qu’acteurs du développement, tant à l’intérieur du mouvement syndical qu’au-delà.

« Nous espérons que cette stratégie constituera un instrument utile pour permettre à nos donateurs et aux contribuables suédois de voir plus clairement comment la coopération au développement contribue aux droits humains et à la réduction de la pauvreté », a déclaré Kristina Henschen.