L’aide humanitaire arrive jusqu’à des communautés meurtries dont la population a été privée d’aliments, de soins médicaux et d’autres services essentiels. Il est aussi possible aujourd’hui d’envisager une reprise des pourparlers de paix des Nations Unies qui doivent remplir leurs obligations de paix et de sécurité en accordant la plus grande priorité à la fin des bombardements de populations civiles.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré que « les gouvernements du monde entier, surtout ceux qui ont une véritable influence sur les protagonistes du conflit en Syrie, doivent désormais faire preuve du courage et de l’autorité dont le peuple syrien a désespérément besoin pour ramener la paix et le respect des droits humains. Cela implique de faire pression non seulement sur le gouvernement syrien et sur l’opposition modérée, mais aussi sur les dirigeants qui ont soutenu, directement ou pas, la montée en puissance des groupes extrémistes et fondamentalistes.

La Syrie est un exemple supplémentaire de l’échec d’une réponse exclusivement militariste de la communauté internationale aux profondes crises sociales, économiques et des droits humains que traversent le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Le peuple syrien veut la paix. Il veut en finir avec la dictature et a besoin d’emplois pour reconstruire son pays et envisager l’avenir de ses familles. Le dialogue, la démocratie et la justice sociale et économique sont les meilleurs remèdes au conflit et doivent être au cœur de la riposte mondiale à une catastrophe dans laquelle toute la région s’enlise et qui déborde dans les nations voisines et vers l’Union européenne au travers de la plus grande crise de réfugiés depuis 70 ans. »
La Confédération européenne des syndicats (CES) a vertement critiqué l’Union européenne lors de ses négociations à propos des réfugiés avec la Turquie en soulignant que lui verser des fonds ne supprimerait pas les dangers auxquels les Syriens, les Iraqiens et d’autres sont exposés dans leurs pays.

Luca Visentini, secrétaire général de la CES, a déclaré que « la première obligation de la communauté internationale est d’héberger les demandeurs d’asile et, en dépit des efforts héroïques de nombreux citoyens, l’UE manque clairement à son devoir. »
« En Turquie, comme dans tant d’autres pays, la population a fait preuve d’une incroyable compassion et de solidarité envers les centaines de milliers de personnes qui ont fui la violence et la répression. Pourtant, le gouvernement turc semble lui déterminé à renforcer son autorité dans le pays en réprimant la liberté d’expression, la liberté syndicale et d’autres droits fondamentaux », a continué Sharan Burrow.
La CSI exige que les Nations Unies et ses États Membres maintiennent une pression maximale pour que le cessez-le-feu se poursuive et pour que les pourparlers de paix reprennent au plus vite.

« La population syrienne a urgemment besoin de paix, d’aide et d’une reprise économique pour commencer à reconstruire le pays et à établir un système politique basé sur la démocratie et le respect des droits humains. Il faut aussi consacrer davantage d’aide aux autres pays touchés, comme la Jordanie qui accueille plus de 600.000 Syriens ayant fui les conflits. Les Nations Unies et ses États Membres doivent aussi reconnaître que n’apporter une solution qu’en Syrie ne sera pas suffisant. La violence, les conflits, le terrorisme fondamentaliste et la corruption anéantissent des vies en Irak, en Libye, au Yémen et ailleurs dans la région. Les populations méritent la solidarité et le soutien que le monde peut et doit offrir », a achevé Sharan Burrow.

Pour obtenir davantage d’informations, du matériel et pour agir, veuillez visiter les sites :
https://withsyria.com/fr/
https://www.whitehelmets.org/