Guinée : Une Conférence de réconciliation et de reconstruction nationale organisée en mai

Alors que la mise en place d’un nouveau gouvernement se fait attendre, malgré la fin de grave crise politique déclenchée (...)

Bruxelles, le 28 mars 2007: Alors que la mise en place d’un nouveau gouvernement se fait attendre, malgré la fin de grave crise politique déclenchée par la répression brutale d’une grève générale en janvier et février derniers, les trois principales centrales syndicales guinéennes, appuyées par la CSI à laquelle elles sont affiliées ont convenues ce Mardi à Bruxelles d’organiser une importante conférence de reconstruction et de réconciliation nationales, prévue pour se tenir fin mai 2007 à Conakry, capitale du pays. Outre les syndicats guinéens et internationaux, seront invités de nombreux représentants gouvernementaux, la société civile, ainsi que l’Union africaine, la CEDAO, l’Union européenne, les institutions financières internationales, l’Organisation internationale du Travail et plusieurs autres agences internationales.

Les dirigeants syndicaux, Rabiatou Diallo de la CNTG, Ibrahim Fofana de l’USTG et Yamadou Toure de l’ONSLG, ont aussi rencontré des personnalités de haut niveau des institutions européennes à Bruxelles. Ils sont actuellement à Geneve, ou se tient cette semaine le Conseil d’Administration du Bureau international du Travail.

Les trois centrales syndicales ont œuvré au dénouement de la crise provoquée par la répression de la grève générale entamée le 10 janvier dernier en Guinée. Grâce à l’action du mouvement syndical guinéen, Le Président Lansana Conté a nommé Lansana Kouyaté au poste de premier Ministre, avec des pouvoirs élargis. Kouyate était une des quatre personnalités présentées par les syndicats et la société civile. Malgré ses efforts, les difficultés sont nombreuses dans ce pays en crise. Les négociations pour la mise en place d’un nouveau gouvernement n’ont pas abouti et le Premier Ministre se retrouve seul. La malnutrition touche une grande partie de la population, la corruption persiste et on note clairement une absence de relance des activités économiques et sociales. En outre, les droits humains et syndicaux sont régulièrement bafoués et les exactions sont monnaie courante.

« Le succès rencontré par les syndicats dans la nomination du Premier ministre le mois dernier est une étape importante dans la reconstruction du pays. Le travail n’est toutefois pas terminé et il est essentiel que le plus grand nombre se mobilise pour que la Guinée sorte définitivement de la crise dans laquelle elle est engluée depuis trop de temps déjà » a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI.

Fondée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 304 organisations affiliées nationales dans 153 pays.

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