Nouveau Rapport de la CSI : Irrégularités dans l’application des droits fondamentaux des travailleurs au sein de l’Union européenne

Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui concernant l’Union européenne (UE), la CSI lève le voile sur des infractions sérieuses aux droits fondamentaux des travailleurs dans plusieurs pays membres de l’UE.


Bruxelles, le 26 février 2007: Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui concernant l’Union européenne (UE), la CSI lève le voile sur des infractions sérieuses aux droits fondamentaux des travailleurs dans plusieurs pays membres de l’UE. La publication de ce rapport (Normes fondamentales du travail reconnues internationalement en Union européenne) coïncide avec l’examen de la politique commerciale de l’Union européenne à l’OMC, du 26 au 28 février 2007.

Le rapport de la CSI montre qu’en dépit du fait que les deux principales Conventions de l’OIT sur les droits syndicaux ont été ratifiées par tous les Etats membres sans exception, des atteintes aux droits syndicaux continuent à se produire, notamment dans les nouveaux pays membres, et que la législation du travail n’est pas toujours en conformité avec les Conventions de l’OIT. Des irrégularités ont été constatées, en particulier pour ce qui a trait à la discrimination antisyndicale et au droit de grève.
« Bien que les Etats membres de l’UE aient ratifié les Conventions fondamentales de l’OIT concernant la discrimination et l’égalité de rémunération, la discrimination économique à l’encontre des femmes demeure encore à l’heure actuelle une réalité en Europe », a signalé Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Dans tous les pays membres, nous avons constaté l’existence d’un écart salarial, de taux de chômage souvent plus élevés chez les femmes, et d’une concentration disproportionnée de femmes dans des emplois à temps partiel et faiblement rémunérés du secteur des services. Des mesures devront être prises sans plus tarder pour éradiquer cette discrimination », a-t-il ajouté. Les minorités ethniques auraient elles aussi subi de la discrimination. Le rapport fait notamment état de discrimination à l’égard de la minorité rome dans 10 des 27 pays membres de l’UE.
La CSI indique que, bien que la plupart des Etats membres ont ratifié les deux Conventions fondamentales relatives au travail des enfants, l’emploi illicite et l’exploitation d’enfants surviennent, dans une mesure plus ou moins importante, dans de nombreux pays de l’UE, notamment dans l’économie informelle et l’agriculture. Le travail forcé demeure lui aussi un problème relativement important dans pratiquement tous les pays de l’Union, en particulier les trafics humains qui alimentent l’exploitation sexuelle. Il ressort aussi du rapport que dans plusieurs pays de l’UE, des prisonniers sont forcés à travailler pour des entreprises privées.
Enfin, la politique extérieure européenne établit un lien de conditionnalité important avec le respect des normes fondamentales du travail par le biais des traités commerciaux du SPG (Système de préférence généralisée, qui accorde des conditions commerciales préférentielles aux pays en développement.

Voir texte intégral du rapport

Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 304 organisations affiliées nationales dans 153 pays.

Site Web : www.ituc-csi.org

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CISL au +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018.