Nouveau rapport CSI - Japon : Déni de droits pour les salariés de la fonction publique

La CSI a publié un nouveau rapport aujourd’hui sur les normes fondamentales du travail au Japon. Le rapport, dont la publication coïncide avec l’examen de la politique commerciale du Japon par l’OMC cette semaine, met en exergue des irrégularités dans l’application et la mise en œuvre des normes fondamentales du travail et dénonce, notamment, des restrictions aux droits syndicaux dans la fonction publique.

Bruxelles, le 31 janvier 2007: La CSI a publié un nouveau rapport (anglais)) aujourd’hui sur les normes fondamentales du travail au Japon. Le rapport, dont la publication coïncide avec l’examen de la politique commerciale du Japon par l’OMC cette semaine, met en exergue des irrégularités dans l’application et la mise en œuvre des normes fondamentales du travail et dénonce, notamment, des restrictions aux droits syndicaux dans la fonction publique. Selon la CSI, le Japon n’a toujours pas ratifié deux conventions fondamentales essentielles de l’OIT, à savoir les conventions relatives à la discrimination et à l’abolition du travail forcé.

Le train de lois du travail s’appliquant spécifiquement aux employés de la fonction publique impose des restrictions à la liberté syndicale et aux droits de négociation collective et de grève. Les fonctionnaires sont notamment privés du droit de grève. Les dirigeants syndicaux qui incitent à l’action collective dans le secteur public sont passibles de licenciement et peuvent être condamnés à des amendes ou à des peines de prison jusqu’à trois ans. Le gouvernement nippon continue de ne pas tenir compte des recommandations du Comité de l’OIT sur la liberté d’association qui l’appelle à amender sa législation de manière à rendre celle-ci conforme aux obligations qui lui incombent en vertu de la Convention 87 de l’OIT. En dépit de la mise sur pied récente d’une Commission d’examen spéciale sur les travaux publics, le salariat de la fonction publique et les relations professionnelles, il demeure incertain si les discussions au sein de cette commission conduiront à l’adhésion aux recommandations de l’OIT et à la reconnaissance des droits fondamentaux du travail pour les salariés de la fonction publique.

Le rapport signale en outre la présence de discrimination à l’encontre des femmes dans la rémunération et l’emploi, attribuable, pour l’essentiel, à l’existence d’un système d’administration du personnel à deux voies. Le salaire horaire moyen d’une femme au Japon représente à peine 65,9% du salaire horaire d’un homme.

Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 304 organisations affiliées nationales dans 153 pays.

Site web: www.ituc-csi.be

Pour plus d’informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI au +32 2 224 0204 ou au +32 476 62 10 18.