Bruxelles, le 21 décembre 2006 (CSI en ligne): La CSI et la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) ont salué aujourd’hui la libération du syndicaliste iranien Mansour Osanloo, tout en déplorant le fait qu’il ait dû fournir une caution supplémentaire pour obtenir sa libération. M. Osanloo avait déjà versé une caution de 150 millions de tomans (165.000 US$), à la suite de sa détention antérieure imposée par les autorités du 22 décembre 2005 au 9 août 2006.

« Nous sommes heureux d’apprendre que Mansour Osanloo a été libéré, bien que la caution supplémentaire et la campagne incessante de répression et de harcèlement dont font l’objet des dirigeants et des membres de son syndicat soient très préoccupants » a affirmé le Secrétaire général de la CSI, Guy Ryder.

M. Osanloo, qui est président du Syndicat des travailleurs de la régie des bus de Téhéran et de sa banlieue (le syndicat Vahed), avait été arrêté le 19 novembre, quelques mois après avoir été libéré sous caution. Son emprisonnement avait fait suite à une longue campagne d’intimidation menée par la police et des forces de sécurité du pays, pendant laquelle M. Osanloo et d’autres collègues avaient été arrêtés brutalement et des réunions avaient été interrompues violemment. Sa libération avait résulté des manifestations organisées par des membres du syndicat Vahed et d’une campagne internationale menée par l’ITF et l’ancienne CISL (à présent CSI), qui incluaient des lettres de protestation adressées au gouvernement iranien, des manifestations devant les ambassades et une plainte officielle soumise à l’OIT (voir historique des faits : www.itfglobal.org/urban-transport/tehranbuses.cfm).

M. Osanloo et 9 autres dirigeants du syndicat Vahed avaient été détenus antérieurement, alors qu’ils étaient en route pour assister à un séminaire organisé par l’OIT à Tabriz, le 8 novembre. Les coups qu’il avait reçus lors de sa dernière arrestation avait provoqué une aggravation d’une lésion oculaire existante et, pendant son incarcération, il avait de nouveau été menacé et avait fait l’objet d’un chantage pour qu’il mette fin à ses activités syndicales. M. Osanloo avait toutefois refusé de s’incliner devant les menaces.

Le Secrétaire général de l’ITF, David Cockroft, a affirmé « Des progrès ont été réalisés mais il reste encore beaucoup à faire. Il faut cesser de persécuter cet homme. Les droits syndicaux fondamentaux doivent être respectés en Iran et nous attendons aussi d’être rassurés sur le sort d’autres collègues de Mansour Osanloo, qui pour certains ont été licenciés, et qui se voient tous privés du droit d’être représentés par le syndicat de leur choix. Bien que le ministère du Travail iranien ait promis, il y a plusieurs semaines, la libération de M. Osanloo, la pression mondiale s’est avérée nécessaire pour l’obtenir. Le gouvernement iranien doit assumer ses responsabilités sans qu’une pression constante ne soit nécessaire».

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