Un travail décent pour tous: les syndicats saluent les conclusions du Conseil de l’Union européenne

La CSI et la Confédération européenne des syndicats (CES) se sont félicitées de l’adoption par le Conseil de l’Union européenne d’un document sur la politique à suivre en matière de travail décent, dans lequel il est déclaré qu’il doit constituer la base d’une stratégie cohérente et exhaustive de l’UE visant à l’accomplissement de l’objectif du travail décent en UE et à niveau mondial.

Bruxelles, le 4 décembre 2006 (CSI en ligne) : La CSI et la Confédération européenne des syndicats (CES) se sont félicitées de l’adoption par le Conseil de l’Union européenne d’un document sur la politique à suivre en matière de travail décent, dans lequel il est déclaré qu’il doit constituer la base d’une stratégie cohérente et exhaustive de l’UE visant à l’accomplissement de l’objectif du travail décent en UE et à niveau mondial.

« Dans la première étape de l’ordre du jour sur le travail décent à l’échelon mondial, nous devons nous attacher à l’instauration de normes d’emploi uniformes au niveau de l’Europe toute entière pour empêcher les entreprises de faire entrer les travailleurs de différents pays en concurrence les uns contre les autres », a déclaré John Monks, secrétaire général de la CES, avant d’ajouter : « Il ne s’agit pas d’évoquer l’ordre du jour sur le travail décent en dehors de tout contexte. Le cas de l’usine Volkswagen de Forest en Belgique constitue un bon exemple. Nous voulons que des mesures spécifiques soient prises et nous avons demandé la mise à disposition du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation dans des cas de restructuration en Europe. D’autre part, l’Europe a besoin d’une politique industrielle adéquate. »

« Nous nous réjouissons du soutien du Conseil de l’UE à la mondialisation du travail décent par le système multilatéral », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Les conclusions doivent à présent se décliner sous forme d’une action concrète, notamment par l’adhésion au respect du travail décent au sein de l’OMC, du FMI et de la Banque mondiale. Il incombe à l’Union européenne de veiller à ce que ses prises de positions dans les négociations commerciales ne compromettent pas l’avenir de centaines de milliers de travailleuses et travailleurs dans les pays du Sud, qui risquent de perdre leur emploi à cause de la concurrence internationale accrue émanant de pays comme la Chine si l’OMC les oblige à lever leurs barrières tarifaires. »

« Dans le cadre de ses relations commerciales et de ses partenariats économiques bilatéraux, l’Union européenne devra continuer à insister sur un engagement ferme en faveur des droits des travailleurs et l’établissement de structures durables permettant une consultation constructive avec les syndicats. L’UE doit faire en sorte que les pays bénéficiaires du SGP prennent au sérieux le respect des droits des travailleurs. A ce titre, elle doit, à tout moment, être disposée à révoquer les préférences commerciales de pays qui, comme le Bélarus, ne sont pas respectueux de ces droits » a ajouté John Monks.

Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 304 organisations affiliées nationales dans 153 pays. http://www.ituc-csi.org

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