Bruxelles, le 3 juin 2008: Le gouvernement colombien a comparu aujourd’hui, à Genève, devant la Commission de l’application des normes de l’Organisation internationale du travail (OIT), à l’occasion de la session annuelle de la Conférence internationale du travail.

Au cours du débat, des représentants des travailleurs des quatre coins du monde ont dressé un réquisitoire contre les atteintes flagrantes à la liberté d’association et au droit de négociation collective en Colombie.
Depuis le début de 2008, 26 syndicalistes ont été assassinés dans le pays, soit 71 pour cent de plus que l’année dernière à la même période. Les syndicalistes ont, par ailleurs, mis l’accent sur l’impunité persistante dont jouissent les auteurs de ces crimes, comme pour les près de 97% des 2500 assassinats de syndicalistes colombiens depuis 1986.

Si le gouvernement colombien s’est vu contraint à comparaître devant la Commission, cela se doit avant tout à la pression extraordinaire émanant du mouvement syndical international, qui a lutté d’arrache-pied pour empêcher toute tentative de désistement des autorités colombiennes. Les résultats de la discussion sur la Colombie seront inclus dans le texte intégral des conclusions et des recommandations de la Commission.

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