Quatrième Sommet syndical Union européenne / Amérique latine-Caraïbes

Plus de 80 dirigeants syndicaux d’Europe, d’Amérique latine et des Caraïbes, réunis à Lima au Pérou, ont clos le 4ème Sommet syndical Union européenne / Amérique latine-Caraïbes en lançant un appel pour que les processus d’intégration régional et sous-régional en cours se renforcent en s’appuyant sur leurs dimensions économique, politique et sociale.

Bruxelles, le 18 avril 2008 : Plus de 80 dirigeants syndicaux d’Europe, d’Amérique latine et des Caraïbes, réunis à Lima au Pérou, ont clos le 4ème Sommet syndical Union européenne / Amérique latine-Caraïbes en lançant un appel pour que les processus d’intégration régional et sous-régional en cours se renforcent en s’appuyant sur leurs dimensions économique, politique et sociale.

Reconnaissant les asymétries qui existent entre les pays de l’Union européenne et ceux d’Amérique latine et des Caraïbes, ils exigent des chefs d’état et de gouvernement qui se rencontreront en mai dans cette même ville de Lima, qu’ils appuient des mesures visant à corriger ces disparités et qu’ils encouragent sans restrictions les trois piliers – politique, coopération et dimension sociale – des accords d’association de l’Union européenne avec cette région du monde et y ajoutent une dimension liée aux questions du travail. À l’heure actuelle, cette dernière proposition syndicale est déjà examinée par les négociateurs de certaines sous-régions.

Les débats se sont spécialement concentrés sur le manque de participation de la société civile et de la main-d’œuvre organisée ainsi que sur la nécessité de mettre en place des mécanismes institutionnels pour le suivi de ces accords. Un groupe de syndicats a ainsi insisté sur le besoin de participer aux études sur les impacts sociaux et environnementaux de ces accords d’association, tant avant qu’après leur négociation.

Le contenu du pilier commercial continue de soulever les plus vives inquiétudes. Pour les délégués, le commerce n’est pas une fin en soi et surtout, l’inclusion dans l’accord d’éléments du type OMC+ n’est pas acceptable.

Le Sommet syndical a également rédigé une déclaration de solidarité à l’égard de la situation difficile dans laquelle se trouvent des syndicalistes, victimes de harcèlements sérieux, dans des pays comme la Colombie et le Guatemala.

Pour Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI, « le document syndical contient de nombreuses propositions représentatives du nouvel internationalisme prôné par la CSI. Elles mettent en avant un syndicalisme actif qui avance des idées novatrices et intéressantes pour ces accords bi-régionaux ainsi que pour les processus d’intégration aux niveaux sous-régional et régional. Pour des raisons de cohérence politique, il convient de placer systématiquement l’emploi décent au cœur des discussions et des conclusions du Sommet officiel. »

La Confédération syndicale internationale (CSI), la Confédération européenne des syndicats (CES) et la Confédération syndicale des travailleurs des Amériques (CSA) ont remis les conclusions de ce 4ème Sommet syndical au ministre des Affaires étrangères du Pérou et lui ont demandé que le Sommet des chefs d’état reçoive les représentants du Sommet syndical.

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