Bruxelles, le 3 mars 2008 : La CSI dénonce fermement l’assassinat, le 2 mars 2008, de Miguel Ángel Ramírez, membre du Syndicat des travailleurs de la Bananeraie du Sud (SITRABANSUR), affilié à l’UNSITRAGUA.

Sitrabansur a été créé le 15 juillet 2007 par un groupe de travailleurs – parmi lesquels figurait Miguel Ángel Ramírez – de l’entreprise Frutera Internacional, société anonyme produisant des bananes pour la marque Chiquita. Quatre mois après que les travailleurs et travailleuses se soient organisés, l’entreprise a reçu la liste des noms de tous ceux qui avaient participé à la création du syndicat. Elle s’est alors employée, par le biais de son service de sécurité privé, à harceler et à menacer ses membres, tant sur leur lieu de travail qu’à leur domicile. Certains ont été retenus illégalement et ont, sous la pression ainsi exercée, signé leurs démissions. Fin novembre, ils ont été renvoyés et licenciés de leurs postes de travail. Miguel Ángel Ramírez a été contraint de signer sa démission.

D’autres violations ont eu lieu au Guatemala. Voici 4 semaines, la fille du secrétaire général du SITRABANSUR a été violée par des hommes armés et l’épouse de Víctor Manuel Gómez, autre dirigeant du SITRABANSUR, a été harcelée par des hommes en armes qui lui ont dit que s’ils ne trouvaient pas son mari, il ne leur resterait plus qu’à tuer sa famille.
Le 1er mars, des hommes armés ont tiré des coups de feu sur la maison de Carlos Carballo Cabrera, secrétaire général de la Confédération de l’unité syndicale du Guatemala (CUSG). La CUSG est l’une des organisations affiliées à la CSI au Guatemala, l’autre étant la CGTG.

Dans une lettre adressée aux autorités du Guatemala (ES - pdf), la CSI a instamment prié le président Álvaro Colom de mener à bien une action rapide et concrète pour identifier les auteurs de l’assassinat de Miguel Ángel Ramírez, des abus commis contre les femmes membres de la famille de dirigeants du SITRABANSUR et de l’attentat contre le domicile de Carlos Carballo Cabrera. La CSI a rappelé à Alvaro Colom l’engagement qu’il a pris au cours de la Conférence de la CSI sur le rôle des organisations syndicales dans la lutte contre l’impunité, qui s’est tenue du 29 au 31 janvier dans la ville de Guatemala, quant à sa décision de faire tout ce qui est possible pour éradiquer la violence contre les syndicalistes et en finir avec l’impunité au Guatemala. “Les coupables doivent être jugés avec toute la rigueur de la loi, afin d’empêcher que l’impunité ne devienne le principal stimulant de ces criminels”, a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Il faut en finir avec la violence ».

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La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays.

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