Bruxelles, le 20 février 2008: Dans une lettre adressée au gouvernement kirghiz (EN - pdf), la CSI et son Conseil régional paneuropéen ont condamné sans ménagement la suspension de ses fonctions de Sagyn Bozgunbaev, président de la Fédération des syndicats du Kirghizstan (FPKg), sur décision du Tribunal du district de Pervomaisky. Bozgunbaev avait été réélu par le Congrès de la FPKg en septembre 2005 ; sous sa présidence, l’organisation syndicale fut admise en tant que membre associée de la CSI/CRPE, en juin 2007.

D’après les informations disponibles, cette démarche aurait été initiée par des fonctionnaires de l’Etat soucieux d’installer leur protégé à la direction de la confédération. Les organes statutaires de la FPKg ont voté pour Bozgunbaev, en dépit des pressions exercées sur les présidents des syndicats sectoriels affiliés à la FPKg et d’autres syndicats.

Il ne s’agit pas de la première tentative d’ingérence dans les affaires internes de syndicats au Kirghizstan, ni de la première tentative de déstabilisation de la FPKg. A la veille du Congrès de la FPKg en 2005, la police avait tenté d’empêcher Bozgunbaev d’assister à la rencontre ; cet acte d’ingérence a néanmoins été mis en échec grâce à l’intervention des délégués en soutien du dirigeant syndical.

« L’ingérence des pouvoirs de l’Etat dans les affaires internes des syndicats contrevient au principe de liberté d’association exprimé aux termes de la Convention nº 87 de l’OIT ratifiée par le Kirghizstan », a signalé Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Les tentatives incessantes visant à déstabiliser le travail de la Fédération des syndicats du Kirghizstan doivent cesser sur-le-champ », a-t-il ajouté.

La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays.

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