Bruxelles, le 30 janvier 2008: Dans une lettre adressée au président colombien Alvaro Uribe (ES - pdf), la CSI a vivement condamné le meurtre, ce 28 janvier, à son domicile, de Yabrain Suarez, dirigeant du syndicat des gardiens de prison. Suarez, 32 ans, a été abattu dans l’entrée de sa maison. Les tueurs s’étaient postés devant son domicile, en attendant son retour du travail. La CSI s’est jointe à la confédération syndicale colombienne CGT pour appeler le gouvernement à ordonner l’ouverture immédiate d’une enquête sur ce crime et à traduire les meurtriers en justice.

« La Colombie possède depuis des années déjà le titre bien regrettable de l’endroit le plus dangereux de la planète pour les syndicalistes, avec des dizaines d’assassinats chaque année. Seule un nombre infime de ces crimes ont fait l’objet d’une enquête en bonne et due forme. « Il incombe au gouvernement de remplir sa responsabilité en protégeant les syndicalistes et en mettant fin à la culture d’impunité qui a régné dans ce pays depuis si longtemps », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

Malgré les récentes déclarations optimistes émanant du vice-président colombien Francisco Santos et d’autres responsables du gouvernement, les syndicalistes colombiens continuent à exercer leurs activités syndicales légitimes en risquant constamment d’y laisser la vie, en plus des graves déficiences présentes dans la législation du travail nationale, qui restreignent lourdement les droits syndicaux.

La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays.

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