La CSI et l’OIT développent une stratégie pour lutter contre la discrimination raciale et la xénophobie

La CSI et l’Organisation internationale du travail (OIT) organisent conjointement à Genève du 4 au 7 décembre un séminaire (...)

Bruxelles, le 3 décembre 2007: La CSI et l’Organisation internationale du travail (OIT) organisent conjointement à Genève du 4 au 7 décembre un séminaire dont l’objectif est de développer une stratégie syndicale de lutte contre la discrimination raciale et la xénophobie.

Bien qu’une grande majorité des gouvernements aient ratifié les Conventions 100 et 111 de l’OIT, des millions de travailleurs et de travailleuses sont victimes de discrimination fondée sur la couleur, les différences culturelles, l’origine ethnique ou nationale et sont donc en proie au racisme, à la xénophobie, à l’intolérance et aux conflits ethniques et religieux. Ceci, tant dans le monde du travail que dans la société en général.

La lutte contre le racisme et la xénophobie et pour la promotion des droits humains, l’égalité et la diversité fait partie intégrante de la mission des organisations syndicales. La CSI, lors de son Congrès de fondation en novembre 2006, a décidé de passer à l’action. Le programme d’action contre le racisme et la xénophobie qui sera développé lors du séminaire conjoint avec l’OIT disposera d’un mécanisme au niveau international qui permettra d’assurer le suivi, l’exécution et l’évaluation de celui-ci.

Les dispositifs juridiques, bien qu’indispensables pour enrayer la discrimination ne sont plus suffisants. Il est aujourd’hui essentiel de prévenir en amont les préjugés et les tensions intercommunautaires susceptibles de déboucher sur des actes, des attitudes et des discours discriminatoires et/ou racistes. Un travail d’éducation et de rapprochement interculturel doit accompagner ces dispositifs.

Le renforcement des capacités fait partie des objectifs poursuivi par le séminaire, tout comme l’élaboration d’un plan d’action de lutte contre les discriminations pour motifs de couleur de peau ou d’appartenance à certains groupes ethniques. Enfin, la sensibilisation à grande échelle sur les lieux de travail et à l’intérieur des organisations syndicales sera un autre défi à relever.

« Les migrants sont très souvent exposés au racisme » a déclaré Mamounata Cissé, secrétaire générale adjointe de la CSI. « L’échec le plus grand de la mondialisation de l’économie telle que nous la connaissons est son incapacité à créer suffisamment d’emplois là ou les gens vivent ».


Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 304 organisations affiliées nationales dans 153 pays.

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