La CSI lance un appel en faveur d’une Convention internationale protégeant les travailleurs domestiques

La Confédération syndicale internationale (CSI) a appelé ses organisations affiliées de par le monde à chercher le soutien des gouvernements en faveur d’un traité international pour la protection des travailleurs domestiques. La question de l’introduction possible d’une nouvelle Convention internationale protégeant des dizaines de millions de travailleuses et travailleurs est à l’ordre du jour de la réunion du Conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT), le mois prochain.


Bruxelles, le 31 octobre 2007 (CSI En Ligne) : La Confédération syndicale internationale (CSI) a appelé ses organisations affiliées de par le monde à chercher le soutien des gouvernements en faveur d’un traité international pour la protection des travailleurs domestiques. La question de l’introduction possible d’une nouvelle Convention internationale protégeant des dizaines de millions de travailleuses et travailleurs est à l’ordre du jour de la réunion du Conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT), le mois prochain.

« Les travailleurs domestiques sont mal protégés dans le cadre de la législation nationale et dans celui de la législation internationale », signale le document de discussion qui sera présenté au Conseil d’administration de l’OIT (1). Et de poursuivre : « Ils représentent un segment important et croissant de la population active et leur travail consiste à permettre à d’autres d’améliorer leur niveau de vie». Réalisant des tâches essentielles pour des millions de foyers, les travailleuses et travailleurs domestiques constituent un maillon vital dans la chaîne économique de tous les pays.

Le travail domestique n’est souvent pas reconnu par les législations nationales. Les travailleurs domestiques sont dès lors privés de la protection des droits du travail établis par ces législations, ce qui ouvre la porte à toutes sortes d’abus par leurs employeurs.

Beaucoup de travailleuses domestiques sont des migrantes. Dans leurs pays d’origine, bon nombre d’entre elles détiennent des qualifications considérablement supérieures à celles requises pour travailler en tant que domestiques. La réalité sociale et le besoin d’argent pour survivre obligent toutefois ces femmes à accepter de s’expatrier pour être employées en tant que travailleuses

domestique.

La CSI, la plus grande organisation syndicale mondiale, a adressé un appel à ses organisations affiliées de par le monde leur demandant de rallier le soutien de leurs gouvernements en vue de l’élaboration d’un instrument international de protection des travailleurs et travailleuses domestiques. Il reviendra au Conseil d’administration de l’OIT de décider si cette question figurera à l’ordre du jour de la Conférence internationale du travail en 2010, en vue de l’adoption possible d’une Convention en 2011…

« Les travailleurs domestiques doivent être protégés au même titre que tous les autres travailleurs », a souligné Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Nous exhortons le Conseil d’administration de l’OIT à prendre la décision appropriée dans ce domaine », a-t-il ajouté.

(1) Ce document est disponible à l’adresse

Note : Sur le thème des travailleurs domestiques, lire aussi les interviews de

- Hester Stevens (SADSAWU - Afrique du Sud)

- Diana Holland (Présidente du Comité des femmes de la CSI)

- Teresa Joseph et Anjali Shukla (DWM - Inde)

- Sartiwen Binti Sanbardi (Hong Kong - IMWU)

Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 305 organisations affiliées nationales dans 153 pays. Site Web : http://www.ituc-csi.org

Pour plus d’informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI au : +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018