Bruxelles, le 26 septembre 2007: Alors que la Birmanie assiste depuis plusieurs jours à une intensification des manifestations populaires, avec à leur tête des moines et des religieuses bouddhistes, la junte militaire birmane a, à présent, réagi en se livrant à des attaques féroces contre les manifestants. La Fédération des syndicats de Birmanie (FTUB), organisation associée à la CSI, a informé aujourd’hui qu’un moine a trouvé la mort aux mains de l’armée et que des heurts violents se sont produits à plusieurs endroits, notamment à proximité de la Pagode de Shwedagon, à Rangoon. Environ 700 personnes, dont des étudiants, des moines et des religieuses ont été matraquées par les forces anti-émeute ; la police a en outre procédé à au moins 20 tirs de gaz lacrymogène et à un nombre similaire de coups de feu dans les environs de la Pagode. D’après d’autres sources, pas moins de quatre personnes auraient été tuées et plusieurs centaines arrêtées.

La CSI et ses partenaires des Global Unions ont adressé un appel à la mobilisation mondiale à leurs organisations affiliées aux quatre coins du monde. Cet appel a également été relayé aux missions diplomatiques de la Birmanie, pour intensifier la pression à l’endroit de l’élite militaire au pouvoir dans ce pays.

« Nous nous félicitons de l’annonce d’une session urgente du Conseil de sécurité de l’ONU aujourd’hui concernant la crise birmane et de la demande en vue de l’envoi immédiat en Birmanie de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies. « Le mouvement syndical international fait monter la pression, avec des manifestations prévues ce samedi dans un grand nombre de pays, auxquelles se rallieront des syndicats et d’autres organisations de la société civile », a-t-il ajouté.

La CSI est vivement inquiète face à la spirale de violence résultant de l’intolérance du régime birman à l’égard de tout acte de dissidence ou d’opposition et est plus que jamais convaincue du fait qu’il faille appliquer une pression internationale maximale à l’encontre de la junte militaire au pouvoir, y compris le recours à des sanctions économiques contre la junte. Celles-ci devraient couvrir les principaux secteurs de l’économie, y compris le bois, le pétrole et l’extraction minière. « La répression persistante et les atteintes flagrantes aux droits les plus fondamentaux par la junte birmane couvre d’opprobre les gouvernements qui ont négligé d’accorder à ce problème toute l’attention qu’il mérite et les entreprises commerciales dont les relations avec l’armée birmane ont aidé cette dernière à se maintenir au pouvoir, au terrible détriment des citoyens vivant en Birmanie, ainsi que de ceux qui se sont vus forcés de fuir la persécution, la torture et les abus », a conclu Ryder.

Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 305 organisations affiliées nationales dans 153 pays.

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