Entraves aux normes fondamentales du travail au Bahreïn – Nouveau rapport de la CSI

Dans un nouveau rapport, la CSI pointe du doigt des problèmes liés à l’organisation syndicale, au droit de grève, à la discrimination et au travail forcé au Bahreïn.

Bruxelles, 18 juillet 2007: Dans un nouveau rapport, la CSI pointe du doigt des problèmes liés à l’organisation syndicale, au droit de grève, à la discrimination et au travail forcé au Bahreïn, un État du Golfe. Le rapport a été rendu public aujourd’hui de manière à coïncider avec l’examen, par l’OMC, des politiques commerciales du Bahreïn qui a lieu les 18 et 20 juillet.

Le Bahreïn n’a ratifié aucune des deux conventions fondamentales de l’OIT relatives aux droits syndicaux. Même si quelques progrès ont été accomplis depuis 2002, les travailleurs migrants, qui constituent environ 60 % de la main-d’œuvre, ne disposent d’aucune protection légale contre le licenciement s’ils adhèrent à un syndicat, ce qui explique qu’en pratique, ils sont rarement syndiqués.
Il est toujours interdit aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public de s’organiser et l’inscription d’au moins six syndicats des services publics est constamment refusée.

La longue liste de secteurs au sein desquels les grèves sont interdites soulève également des inquiétudes. En novembre 2006, le gouvernement a considérablement allongé la liste existante des secteurs où il est interdit de faire grève, comme ceux de la sécurité, de la défense civile, des aéroports, des ports et des transports en y ajoutant les secteurs des hydrocarbures, de la santé, de l’éducation, des pharmacies et des boulangeries.

Le Bahreïn n’a pas ratifié la Convention de l’OIT sur l’égalité de rémunération. En dépit de quelques efforts, les travailleurs migrants continuent d’être victimes de fortes discriminations à pratiquement tous les niveaux de l’emploi et ne disposent d’aucune protection légale appropriée. Il est fréquemment fait état de femmes étrangères employées à des tâches ménagères vivant dans les maisons de leurs employeurs et n’ayant que très peu accès au monde extérieur, qui sont battues ou abusées sexuellement par leurs employeurs ou les agents qui les recrutent. Les victimes sont en général trop intimidées pour poursuivre leurs employeurs même si elles en ont le droit. Selon la Fédération générale des syndicats de Bahreïn (GFBTU), affiliée à la CSI, une telle discrimination entraîne des différences du coût de la main-d’œuvre entre un travailleur local et un travailleur migrant qui peuvent s’élever à 300 euros par mois. La GFBTU exige que tous les travailleurs du Bahreïn, quel que soit leur pays d’origine, reçoivent le salaire minimum.

Le nombre de travailleurs étrangers forcés de travailler suscite également de grandes inquiétudes. La forme la plus répandue de trafic d’êtres humains concerne les ouvriers non qualifiés de la construction et les employés de maison.

Pour consulter le rapport complet, veuillez cliquer ici (EN)


Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 305 organisations nationales de 153 pays et territoires. Site web : http://www.ituc-csi.org.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI au +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018.