Le Bangladesh obtient une note d’échec pour le Pacte sur la durabilité

À la suite de la catastrophe du Rana Plaza, l’OIT, l’UE et le Bangladesh ont lancé, le 8 juillet 2013, le Pacte sur la durabilité, un plan détaillé en vertu duquel le Bangladesh s’est engagé à procéder à de vastes réformes en matière de protection des droits, de sécurité incendie et des bâtiments et de responsabilité des sociétés.

D’autres gouvernements ont apporté, depuis lors, leur soutien au Pacte. Malgré l’horreur qui a bouleversé le monde à la vue de la tragédie et les ressources investies désormais au Bangladesh pour résoudre ces problèmes, le gouvernement du Bangladesh a réalisé très peu de progrès pour respecter les conditions du Pacte.

« Nous sommes consternés de voir que le gouvernement du Bangladesh a fait si peu d’efforts, dans la mesure où pratiquement 4 millions de travailleurs et de travailleuses dépendent du gouvernement pour que ce plan soit efficacement mis en œuvre. Compte tenu de l’absence de progrès, la prochaine catastrophe industrielle n’est qu’une question de temps », a indiqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI). De plus, le ministre du Commerce a personnellement menacé d’exercer des représailles contre les syndicats au Bangladesh ayant mis le doigt sur l’absence de protection des droits des travailleurs par le gouvernement. »

La Confédération syndicale internationale, IndustriALL et UNI Global Union viennent de publier une évaluation (en anglais) de la mise en œuvre du Pacte sur la durabilité. Les syndicats considèrent que le Bangladesh a manifestement omis d’aborder la majorité des questions contenues dans le Pacte.