La CSI appelle l’Office de secours aux réfugiés palestiniens à négocier une sortie de grève

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) doit engager des pourparlers pour mettre fin à une grève de ses employés qui dure depuis 58 jours et les pays donateurs doivent rehausser leurs contributions pour combler le déficit financier de l’organisation, d’après la CSI.

Ce lundi, deux des 28 employés de l’UNRWA qui mènent une grève de la faim de 30 jours ont dû être hospitalisés alors que des milliers de personnes ont manifesté leur solidarité à Ramallah.

Les grévistes demandent que les salaires des employés en Cisjordanie soient mis à niveau avec ceux des personnels de l’UNRWA dans ses cinq autres zones d’intervention et que l’interdiction d’embaucher toute personne qui a été incarcérée en Israël soit levée. Cette interdiction affecte un grand nombre de Palestiniens, y compris des personnes incarcérées en l’absence de charges.

Quelque 4400 Palestiniens sont employés dans les 19 camps de réfugiés de l’UNRWA en Cisjordanie qui fournissent, notamment, des services de soins de santé et d’éducation, et ce dans le contexte d’une crise économique profonde et un taux de chômage proche de 20 pour cent.

« À l’heure même où des négociations sont en cours pour tenter de parvenir à un accord sur une solution à deux États dans le Moyen-Orient, il est profondément regrettable que certains gouvernements donateurs semblent à présent vouloir se retirer de la mission humanitaire vitale de l’UNRWA, que ce soit pour des motifs politiques ou à cause de restrictions budgétaires liées à l’aide extérieure. Nous leur demandons d’aider l’UNRWA à combler son déficit financier et en appelons à l’UNRWA d’engager des négociations pour une sortie de grève au lieu d’insister sur la fin de la grève comme condition préalable de toute négociation », a déclaré la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow.

Sharan Burrow a engagé des discussions sur ce sujet avec des hauts-représentants de l’ONU à Davos la semaine dernière. Elle leur a aussi transmis une lettre de la centrale syndicale palestinienne PGFTU (Fédération générale palestinienne des syndicats) et proposé, à titre de mesure provisoire, que les donateurs actuels avancent leurs engagements de financement, tandis que les efforts se poursuivent pour rétablir les niveaux de financement antérieurs et trouver de nouveaux donateurs.