Le gouvernement coréen prive les enseignants de représentation syndicale

Le 19 juin 2014, le Tribunal administratif de Séoul a confirmé l’annulation de l’enregistrement du Korean Teachers and Education Workers Union (Syndicat coréen des enseignants et des travailleurs de l’éducation – KTU).

Le ministère du Travail avait révoqué l’enregistrement du KTU le 24 octobre 2013, qui avait été temporairement suspendu par le tribunal en attendant l’examen. Suite à la révocation de l’enregistrement du syndicat, le KTU devient une organisation illégale n’ayant plus le droit de représenter ses membres durant les négociations collectives.

La législation du travail coréenne, qui a été dénoncée à maintes reprises par l’OIT car elle viole la liberté syndicale, ne permet pas aux membres syndicaux retraités ou licenciés de conserver leur affiliation syndicale. Le KTU a été privé de reconnaissance juridique simplement parce qu’il permet aux membres licenciés ou retraités de conserver leur affiliation au syndicat. Neuf personnes, qui selon le KTU ont été licenciées injustement, sont toujours membres du syndicat.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a indiqué « Cette décision est scandaleuse, révélatrice d’un système juridique qui prive les personnes de leur droit légitime de choisir leur affiliation syndicale. Il s’agit clairement d’une violation du principe de l’OIT selon lequel les syndicats doivent avoir le droit de compter parmi leurs membres des retraités, des chômeurs et des travailleurs licenciés. Le gouvernement coréen manifeste à nouveau son mépris des droits internationaux du travail, et il n’est pas surprenant que la Corée se place au dernier rang de l’Indice des droits dans le monde »

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