Attaque des employeurs contre le système de l’OIT et l’État de droit

Les représentants des employeurs à l’Organisation internationale du travail ont poursuivi leur attaque contre plus de 50 ans de jurisprudence, prétendant que le droit de grève n’existe pas dans le droit international.

Suite à l’échec de leur nouvelle tentative de contraindre les représentants des gouvernements et des travailleurs à mettre fin à des décennies de conclusions de l’OIT en la matière, les représentants des employeurs à la Commission de l’application des normes de l’OIT ont refusé d’approuver les conclusions formulées par la Commission concernant une série de cas graves de violations des droits, y compris en matière de travail forcé.

Le refus général des employeurs d’accepter les conclusions, adoptées par consensus, sur des cas relatifs au droit fondamental des travailleurs/euses de défendre leurs intérêts, notamment le droit de grève, intervient alors que la Conférence internationale du travail annuelle, qui se tient chaque année à Genève, touche à sa fin le 12 juin.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré « Les employeurs doivent respecter l´État de droit et reconnaître que la justice et la stabilité garanties par le système de l’OIT bénéficient à tous. S’ils poursuivent leur idée fixe idéologique de contester le droit international, ils devront accepter que la Cour internationale de justice soit appelée à statuer. »