Égypte: La CSI soutient l’appel à la grève générale et salue la création d’une nouvelle fédération syndicale indépendante

La CSI a fait part de son soutien vigoureux à l’appel à la grève générale que l’opposition égyptienne a lancé aujourd’hui dans l’intérêt de la démocratie et des droits fondamentaux. Cette initiative de l’opposition fait suite à l’appel à la grève générale d’hier de la toute nouvelle centrale syndicale indépendante.

"C’est une étape fondamentale pour tous les Égyptiens dont le droit d’être représentés démocratiquement au travail est bafoué depuis si longtemps. Ces dernières années, des organisations syndicales indépendantes, que le régime refusait de reconnaître, ont organisé des milliers de grèves, d’occupations et de protestations locales. Elles sont aujourd’hui l’une des forces motrices de la mobilisation massive du peuple égyptien à laquelle nous assistons depuis quelques jours", a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

La nouvelle centrale syndicale, qui rassemble des syndicats indépendants existants du secteur de la santé et de l’inspection des impôts ainsi que des représentants de la main-d’œuvre des principaux sites de production du pays, de fonctionnaires et de personnels d’autres secteurs, a annoncé sa création lors d’une réunion organisée dimanche à la Place Tahrir au Caire et a immédiatement lancé un appel à la grève générale. Elle a par ailleurs annoncé la formation de comités au sein d’entreprises de tout le pays dont l’objectif est de protéger les infrastructures de travail.

"L’action des syndicats augmentera la pression en faveur d’un véritable changement démocratique et du respect des droits humains. Comme en Tunisie où l’organisation affiliée à la CSI, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a été l’un de fers de lance du mouvement démocratique, nous saluons le courage et la détermination des travailleuses et des travailleurs égyptiens qui s’opposent à un régime autoritaire et illégitime", a ajouté Sharan Burrow.

Le Conseil général de la CSI, qui se réunit cette semaine à Bruxelles, décidera des mesures à adopter pour aider les mouvements syndicaux tunisien et égyptien à agir en faveur d’une transition démocratique et du respect complet des droits de la main-d’œuvre.