Kazakhstan: Déclaration du Conseil régional paneuropéen de la CSI

Le 11e Comité exécutif du Conseil régional paneuropéen a discuté des violations incessantes des droits syndicaux dans la République du Kazakhstan et a condamné à l’unanimité la répression à l’encontre des dirigeant(e)s syndicaux de la Confédération des syndicats indépendants du Kazakhstan, la radiation forcée de la Confédération et le non-respect des principes fondamentaux de la liberté syndicale dans le pays.

Dans la pratique syndicale régionale et mondiale, le fait qu’un dirigeant syndical soit condamné de cette manière pour avoir simplement lancé un appel à la grève est sans précédent. Nurbek Kushekbaev, un des dirigeants de la Confédération, a été condamné à deux ans et demi d’emprisonnement et à une amende de 80.000 USD.

Emin Eleusinov, délégué syndical à l’entreprise de construction pétrolière LLP, fait l’objet de poursuites au pénal sur la base de fausses accusations, et Larisa Kharkova, la présidente du CNTUK, est constamment soumise à des interrogatoires. D’autres militant(e)s subissent des pressions de la part des fonctionnaires et des employés du gouvernement et de la police. Avec toutes ces attaques, le gouvernement du Kazakhstan place son pays au rang des pires auteurs de violations des droits syndicaux au monde.

Le Comité exécutif du CRPE exhorte le président du Kazakhstan Nazarbaev à prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les violations de la liberté syndicale prennent fin immédiatement. Plus précisément, il conviendrait d’annuler la radiation de la Confédération des syndicats indépendants du Kazakhstan et de suspendre toute autre procédure de radiation concernant ses affiliées, jusqu’à ce que la législation nationale en matière de syndicats respecte pleinement la Convention n°87 de l’OIT. Le Comité prie le président de libérer immédiatement et sans condition les syndicalistes arrêtés et poursuivis au pénal pour leurs activités syndicales.

Le Comité demande à toutes les affiliées de témoigner leur solidarité et leur soutien aux dirigeants syndicaux arrêtés, harcelés et réprimés et de faire savoir aux gouvernements qui coopèrent avec le Kazakhstan et aux entreprises présentes dans le pays que la position des pays démocratiques à l’égard des syndicats est le refus des violations des droits syndicaux.