La banque de développement des pays BRICS devrait chercher à stimuler la croissance inclusive, le travail décent et le développement durable

La Confédération syndicale internationale s’est félicitée du lancement de la nouvelle Banque de développement et de l’accord sur un Fonds d’urgence de réserve, annoncés mardi par les dirigeants des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) au cours de leur sommet à Fortaleza, Brésil.

La CSI a appelé les dirigeants des pays BRICS à veiller à ce que ces nouveaux instruments financiers contribuent à une distribution plus équitable des ressources, au développement durable, à la sécurité alimentaire et au travail décent. En vue d’atteindre ces objectifs, la nouvelle Banque de développement devrait adopter des normes sociales et environnementales, notamment l’obligation pour tout projet financé par la banque de respecter les droits fondamentaux des travailleurs, et donner la priorité aux investissements à faible émission de carbone. La Banque comme le Fonds d’urgence de réserve devraient s’assurer que leurs opérations soient pleinement transparentes et donnent lieu régulièrement à des consultations de la société civile.

Le président de la CSI, João Antonio Felicio, qui s’était rendu à Fortaleza à l’occasion du troisième forum syndical des pays BRICS, a déclaré : « La nouvelle Banque de développement et le Fonds d’urgence de réserve pourraient devenir des outils efficaces pour transformer l’architecture économique internationale actuelle, à condition de rejeter l’austérité et les conditionnalités d’ajustement structurel imposées par les institutions financières internationales en Europe et ailleurs, lesquelles ont eu des répercussions catastrophiques pour les travailleurs. Les nouveaux instruments financiers des pays BRICS doivent proposer de réelles nouvelles options, qui soient avantageuses pour les travailleurs et relèvent le défi du changement climatique. »

Felicio a réaffirmé l’appel du forum syndical en faveur du renforcement de la dimension sociale participative dans les pays BRICS : « Les entreprises et les employeurs sont présents dans les groupes de travail BRICS, il est donc normal que les gouvernements des pays BRICS reconnaissent leur mouvement syndical et prévoient une représentation syndicale dans les groupes de travail BRICS et au sein de la Banque de développement. Les syndicats seraient alors en mesure de faire entendre une voix forte mettant en exergue le rôle important que la nouvelle banque et d’autres instruments BRICS peuvent jouer pour promouvoir le travail décent et un socle universel de protection sociale, ainsi que pour favoriser le passage de l’économie informelle à l’économie formelle. »

Déclaration syndicale des pays BRICS