28 avril : La vie et la santé au travail ne sont pas une option, mais un droit

En dépit de la vive émotion exprimée l’an dernier partout dans le monde suite au décès de 1138 travailleurs dans l’effondrement de l’usine du Rana Plaza au Bangladesh, et malgré la mort silencieuse, chaque année, de plus de 107.000 ouvriers à cause de l’amiante, les travailleurs de toute la planète constatent que les employeurs et les gouvernements continuent de donner la priorité à la « compétitivité », de réduire les services indispensables d’inspection du travail et de lutte contre les infractions, et de supprimer les mesures réglementaires destinées à protéger la vie et la santé des travailleurs.

Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, déclare : « Chaque jour, des travailleurs nous signalent des décès ou des accidents du travail, ou des maladies contractées au travail. Les statistiques officielles passent constamment ces chiffres sous silence, alors que les experts estiment qu’environ un million de travailleurs sont blessés tous les jours au travail ! Lorsque les travailleurs doivent choisir entre leur propre vie et le revenu familial au quotidien, on peut parler d’un échec du système ».

Ces hommes et ces femmes ne sont pas de simples statistiques. Ce sont les membres d’une communauté, qui tient à leur rendre hommage ce 28 avril. Les travailleurs du monde entier s’unissent, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, pour saluer ces victimes du comportement irresponsable des employeurs. Pendant cette journée, la CSI souhaite rappeler le rôle primordial des droits, de la réglementation et de la lutte contre les infractions pour sauver des vies.

« Si les travailleurs n’ont pas la possibilité de s’exprimer, s’ils ne sont pas informés des risques qu’ils encourent, s’ils n’ont pas le pouvoir de veiller à ce que ces risques soient réduits au maximum, s’il n’existe pas de réglementation pour protéger les plus faibles dans la chaîne des valeurs, si les gouvernements laissent les entreprises agir sans contrôle, alors ne soyons pas surpris que le nombre de morts augmente chaque jour » commente Burrow.

« Une représentation syndicale satisfaisante, une formation appropriée, le respect et l’indépendance des commissions de santé et de sécurité au travail, et la connaissance du terrain des travailleurs sont autant d’éléments essentiels pour sauver des vies et préserver la santé ».

Cependant, au nom de la compétitivité et de la réduction du déficit public, les gouvernements adoptent des mesures d’austérité qui détruisent les fonctions régulatrices nécessaires pour protéger les travailleurs et leur famille, comme les inspecteurs du travail, par exemple.

Cette année, le 28 avril est également une journée d’importante mobilisation pour s’élever contre les terribles conditions de travail des hommes et des femmes migrants au Qatar. Privés de droits du travail, exploités et sous-payés, ils sont exposés à des risques de santé et de sécurité au travail d’une extrême gravité.

Vous trouverez une carte Google ainsi que des informations détaillées sur la Journée internationale de commémoration des victimes d’accidents du travail sur la page web du 28 avril de la CSI ->www.hazards.org/wmd.]

Vous pouvez également lire le blog d’Anabella Rosemberg sur le site d’Equal Times

Notes aux rédacteurs

1. Les données initiales indiquent que le nombre de travailleurs participant aux manifestations du 28 avril 2014 est supérieur à celui des années passées. Des syndicats de tous les continents nous font part des actions qu’ils ont mises en place, notamment des arrêts de travail, l’observation d’une minute de silence, des flash mobs, des foires d’art, des séances de formation, l’organisation d’inspections du lieu de travail et de défilés dans les rues.

2. Vous trouverez une carte Google ainsi que des informations détaillées sur la Journée internationale de commémoration des victimes d’accidents du travail sur la page web du 28 avril de la CSI

For more information, please contact the ITUC Press Department on: +32 2 224 02 04 or +32 476 621 018