Colombie : L’offensive contre le mouvement syndical continue

Le jeudi 1er octobre, à 20h30, des tueurs à gage ont ouvert le feu devant l’entrée principale de l’hôpital San Jeronimo, dans la ville de Montería, Département de Córdoba, blessant grièvement le dirigeant syndical Mario Montes de Oca Anaya et provoquant la mort d’Alberto Luis Pastrana Solo, qui l’accompagnait au moment des faits. Ces crimes montrent une fois de plus que le sort des syndicalistes ne s’améliore pas en Colombie, où le mouvement syndical se trouve en proie à une politique de violence systématique.

Bruxelles, 7 octobre 2009: Le jeudi 1er octobre, à 20h30, des tueurs à gage ont ouvert le feu devant l’entrée principale de l’hôpital San Jeronimo, dans la ville de Montería, Département de Córdoba, blessant grièvement le dirigeant syndical Mario Montes de Oca Anaya et provoquant la mort d’Alberto Luis Pastrana Solo, qui l’accompagnait au moment des faits. Ces crimes montrent une fois de plus que le sort des syndicalistes ne s’améliore pas en Colombie, où le mouvement syndical se trouve en proie à une politique de violence systématique.

Montes de Oca Anaya – chef de la sous-direction de l’Association des enseignants de Córdoba ADEMACOR et avocat représentant les personnes déplacées- a été atteint par trois balles et se trouve actuellement hospitalisé dans une clinique de la ville de Montería. Comme dans tant d’autres cas d’assassinats de syndicalistes, les menaces de mort proférées contre l’éducateur avaient fait l’objet de dénonciations répétées mais les autorités ont manqué de réagir. Mario est le frère de Boris Montes de Oca, membre du Comité exécutif national de la CUT et directeur du département de la CUT chargé des relations du travail et des négociations collectives.

Dans une lettre adressée au président colombien Alvaro Uribe , le secrétaire général de la CSI s’est joint aux organisations affiliées colombiennes pour exiger « l’ouverture d’une enquête pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ces crimes et que les auteurs et commanditaires soient traduits en justice et condamnés. »

« Il est essentiel et urgent », insiste Guy Ryder, « que les autorités départementales et nationales colombiennes procurent toutes les garanties et mettent en œuvre tous les mécanismes nécessaires pour protéger la vie de Montes de Oca Anaya et de ses camarades, afin qu’ils puissent continuer à exercer leurs activités syndicales, et qu’elles garantissent la liberté syndicale pour tous et toutes, conformément aux conventions fondamentales de l’OIT ratifiées par la Colombie, sans que cela n’implique un risque pour leur vie. »


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Photo: Brandon Wu