Zahir Belounis obtient le permis de sortie pour quitter le Qatar

La Confédération syndicale internationale (CSI) et la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro) se réjouissent d’apprendre que le calvaire de Zahir Belounis est sur le point de toucher à sa fin.

Ayant enfin obtenu son visa de sortie ce mercredi (27 novembre), le footballer franco-algérien est désormais libre de quitter le Qatar.

Il est prévu que Zahir Belounis quitte Doha pour regagner Paris ce jeudi (28 novembre).

Le footballer professionnel franco-algérien était retenu contre son gré au Qatar depuis deux ans. Les lois restrictives de la Kafala, un système traditionnel qui soumet l’octroi de visas à un parrainage local, empêchent les travailleurs migrants de quitter le pays sans l’autorisation de leur employeur.

« Une grave injustice commise contre Zahir et sa famille touchera bientôt à sa fin. Un homme et sa famille en sont venus à symboliser les conditions auxquelles sont acculés quelque 1,3 million d’ouvriers migrants au Qatar », a dit Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

« Les tourments auxquels Zahir et sa famille ont été soumis en raison d’une législation inique qui n’accorde pas de droits aux travailleurs devraient être relégués au passé à tout jamais.

« Malheureusement, de nombreux travailleurs n’ont toujours pas voix au chapitre au Qatar aujourd’hui. Il incombe aux autorités qataries d’entreprendre une réforme de leurs lois afin de respecter les règles de l’Organisation internationale du travail », a déclaré Sharan Burrow.

Dans son communiqué, la FIFPro a indiqué :

«En tant que représentant des footballeurs professionnels du monde entier, la FIFPro se réjouit de pouvoir de nouveau accueillir un membre de sa famille perdu depuis longtemps. L’association mondiale des footballeurs voudrait également exprimer sa gratitude envers tous ceux qui ont œuvré pour assurer le succès de cette opération. »

La CSI et FIFPro se rendront au Qatar ce jeudi (28 novembre) dans le cadre d’un voyage de quatre jours qui aura pour but de sensibiliser les autorités locales afin d’empêcher que d’autres migrants dépouillés de tous droits en vertu de conditions d’emploi imposées par le système de parrainage de la Kafala ne subissent des calvaires similaires au Qatar.