Le Groupe de travail du G20 sur l’emploi débute par un défi de « 64 millions d’emplois » pour éviter une récession à double creux

Le mouvement syndical international a prévenu les participants à la première réunion du Groupe de travail du G20 sur l’emploi à Mexico que si le travail décent n’est pas garanti aux millions de jeunes qui accèdent au marché du travail mondial chaque année au cours de la prochaine décennie, une bombe à retardement sociale risquera d’exploser.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale, a signalé que pour lutter contre le chômage des jeunes il est nécessaire de créer des emplois dans l’ensemble de l’économie, au lieu d’apporter une réponse disparate, dans la mesure où l’ONU estime, dans son dernier rapport, à 64 millions le déficit d’emplois.

« Le chômage des jeunes est épidémique tant dans les pays développés qu’émergents et représente l’une des plus grandes menaces pour la relance économique. La crise ne peut être uniquement combattue moyennant des mesures microéconomiques étant donné que le déficit d’emplois croissant a atteint des proportions épidémiques », a déclaré Sharan Burrow.

« Les gouvernements doivent développer des politiques d’investissement créatrices d’emplois afin de relancer la croissance à l’échelle mondiale », a affirmé le secrétaire général de la TUAC, John Evans. « Les syndicats ont présenté leurs revendications prioritaires pour le G20 en 2012 et veiller à ce que les gouvernements oeuvrent pour relancer la croissance et la création d’emplois est en tête de notre liste ».

Les syndicats appellent le Groupe de travail sur l’emploi à développer un pacte pour l’emploi des jeunes du G20 en 2012.

« Nous avons pu constater, l’année dernière, l’érosion graduelle du contrat politique entre les responsables politiques et la population. Les gouvernements doivent rétablir leur relation avec leurs citoyens et tendre l’oreille à leurs appels pour des emplois. »

« La première étape dans le rétablissement de cette relation devrait être un pacte pour l’emploi des jeunes du G20, comprenant des formations et des garanties d’emploi pour les jeunes chômeurs et les jeunes qui abandonnent leurs études, un élargissement de l’apprentissage et des droits et une protection sociale renforcés pour les jeunes travailleurs, comme outil essentiel pour combattre la crise, pour autant qu’il s’inscrive dans le cadre de mesures dans l’ensemble de l’économie pour tous les travailleurs/euses », a affirmé Sharan Burrow.

Le Groupe de travail sur l’emploi est la première activité importante sous présidence mexicaine du G20, qui s’achèvera par le Sommet des dirigeants du G20 en juin 2012.

Document de discussion des syndicats pour la première réunion du Groupe de travail du G20 sur l’emploi

Déclaration du groupement Global Unions sur les priorités syndicales pour la présidence mexicaine du G20 en 2012