Séisme au Népal : La CSI appelle à un immense effort international : Les États du Golfe doivent laisser les travailleurs migrants népalais rentrer chez eux

La CSI a lancé un appel à la communauté internationale pour apporter un maximum de secours au Népal suite au violent séisme de samedi, qui a coûté la vie à plus de 3000 personnes, fait plus de 6000 blessés et détruit des maisons, des immeubles et des infrastructures à travers tout le pays.

Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, déclare : « Nos pensées vont tout d’abord aux personnes endeuillées et aux blessés. Des milliers de personnes ont perdu leur maison et manquent des produits de première nécessité. Le monde entier doit mobiliser tous ses efforts pour faire face à la crise immédiate du Népal et aider les citoyens à reconstruire leur pays ».

La CSI a envoyé des lettres aux gouvernements du Qatar, d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour leur demander de suspendre d’urgence le système de parrainage de la kafala afin de permettre aux travailleurs migrants népalais de rentrer dans leur pays. Des centaines de milliers de travailleurs népalais employés dans le Golfe ne peuvent en effet partir que si leur employeur leur en donne l’autorisation, selon le système tristement connu de la kafala.

Sharan Burrow ajoute : « Nous appelons les États du Golfe, qui exploitent si largement la main-d’œuvre népalaise bon marché, de faire preuve de compassion en suspendant immédiatement les restrictions permises par la kafala, qui empêchent les travailleurs népalais de rentrer chez eux pour partager le deuil de leurs proches et aider à reconstruire leur pays. Les pays du Golfe et d’autres pays comme la Malaisie, qui ont tellement profité du travail des Népalais, devraient contribuer généreusement à l’aide internationale ».

La CSI a demandé dans ses courriers aux trois États du Golfe, qui imposent des restrictions extrêmement sévères aux travailleurs migrants, de veiller à ce que les autorisations de sortie et d’autres restrictions soient levées pour les travailleurs népalais qui veulent rentrer dans leur pays, que les salaires continuent d’être versés pour les travailleurs qui prennent un congé pour deuil et que ceux qui souhaitent quitter leur employeur du Golfe soient autorisés à le faire en percevant leurs indemnités de départ.