Guatemala: assassinat de deux dirigeants du Mouvement syndical indigène et paysan (MSICG)

La CSI s’associe à la Confederación de Unidad Sindical de Guatemala (CUSG), la Central General de Trabajadores de Guatemala (CGTG) y UNSITRAGUA pour dénoncer avec vigueur les meurtres de Luis Felipe Cho et de Samuel Ramírez Paredes, survenus respectivement les 6 et 26 mars.

Selon les informations que la CSI a reçues, le corps de Luis Felipe Cho a été retrouvé le 6 mars, meurtri de marques de torture. En janvier, Luis Felipe Cho avait abandonné son poste au Conseil consultatif du Sindicato de Trabajadores de la Municipalidad de Santa Cruz du département d’Alta Verapaz après avoir reçu plusieurs menaces liées à son activité syndicale. Il exerçait toujours ses activités en tant qu’adhérant de ce syndicat, organisation membre de l’Unión Sindical de Trabajadores de Guatemala (UNSITRAGUA) et du Mouvement syndical indigène et paysan (Movimiento Sindical, Indígena y Campesino Guatemalteco - MSICG). Le dirigeant syndical avait participé à un processus mené par le MSICG dans le secteur municipal en vue de dénoncer de sérieuses infractions aux droits du travail et syndicaux dans le secteur.

Samuel Ramírez Paredes, secrétaire général du Sindicato de trabajadores bananeros del distrito de Panchoy, SITRABI, membre du Consejo Consultivo de la Confederación de Unidad Sindical de Guatemala (CUSG) et du Movimiento Sindical indígena y campesino guatemalteco (MSICG), a été assassiné alors que ses camarades du MSICG étaient en réunion avec des membres du gouvernement des États-Unis afin de porter plainte dans le cadre du CAFTA contre le Guatemala pour les sérieuses violations des droits du travail et syndicaux qui ont cours dans le secteur bananier du pays.

Dans une lettre adressée aux autorités guatémaltèques, la CSI exige du président Colom qu’il prenne les mesures qui s’imposent pour enquêter, identifier, juger et condamner le plus rapidement possible les auteurs de ces deux nouveaux crimes. « Il est indispensable d’en finir avec cette violence à l’encontre des dirigeants et des militants du MSICG et de rétablir un état de droit au Guatemala où l’impunité n’aura plus cours », a expliqué Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.


La CSI représente 176 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 155 pays et territoires . http://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI aux numéros suivants: +32 2 224 0204 ou + 32 476 62 10 18

Photo: Gobierno de Guatemala