Bahreïn: Les syndicats réclament la réintégration des salariés renvoyés et la fin de la répression antisyndicale

Dans une entrevue que la CSI publie aujourd’hui, de hauts responsables syndicaux bahreïnis réclament la réintégration d’environ 2 000 travailleuses et travailleurs licenciés pour avoir soutenu le mouvement en faveur de la démocratie

ils appellent également à la fin des attaques violentes dont sont victimes les syndicats. Ebrahim H. Abdulla et Abdulla M. Hussain, de la centrale syndicale nationale GFBTU, exposent les raisons pour lesquelles les syndicats prennent part au « dialogue national » lancé par les autorités à la suite de la suspension de l’état d’urgence le 1er juillet.

En dépit d’appels répétés de l’Organisation internationale du Travail en faveur de la réintégration des salariés renvoyés et pour que cesse la répression antisyndicale, aucun travailleur n’a repris son travail et la campagne médiatique orchestrée par le gouvernement à l’encontre de la GFBTU continue de sérieusement mettre en danger la sécurité des représentants syndicaux.

« Les autorités du Bahreïn risquent d’être encore plus isolées sur la scène internationale et de subir davantage de pression si elles ne mettent pas un terme à leur campagne d’intimidation. Il faut que le processus de dialogue national s’attaque aux problèmes fondamentaux que créent les réactions virulentes du gouvernement à l’encontre de ceux et celles qui réclament plus de démocratie et qui visent ensuite les organisations syndicales et d’autres acteurs légitimes de la société civile. Le mouvement syndical international tout entier est solidaire de nos camarades bahreïnis et nous continuerons de faire pression sur les autorités pour qu’elles cessent de réprimer la main-d’œuvre et entament de véritables pourparlers avec les organisations syndicales », a expliqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

Lire l’interview Gros Plan sur Ebrahim H. Abdulla et Abdulla M. Hussain (GFBTU-Bahreïn)