Égypte: infractions constantes des droits de la main-d’œuvre

Dans son dernier rapport rédigé à l’occasion de l’examen régulier des politiques commerciales de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Confédération syndicale internationale (CSI) condamne les graves violations du droit d’organisation et de la liberté syndicale en Égypte.

« Ce rapport met au jour d’inquiétantes lacunes, dans la loi comme dans la pratique, au niveau du droit d’organisation, de négociation collective et de grève, a expliqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. Même si la révolution de la population égyptienne a ouvert la voie à la mise en place d’un syndicalisme indépendant, la route est encore longue. »

Le 24 mars 2011, le gouvernement a adopté la loi 34/2011 interdisant les grèves et les manifestations qui freinent la production, privant ainsi les travailleuses et les travailleurs d’un droit fondamental garanti par le droit international, et des moyens indispensables de parvenir à la justice économique et sociale.

La législation ne protège pas de façon adéquate les femmes, les personnes handicapées, les homosexuels et les personnes qui vivent avec le VIH/sida de toutes sortes de discriminations, et n’exige pas l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes. Les femmes sont peu présentes sur le marché du travail et sont victimes d’un énorme écart salarial.

Le Code du travail ne s’applique pas aux enfants qui travaillent dans l’agriculture ou dans des entreprises familiales, ou qui sont victimes de l’esclavage domestique. De graves violations des droits des enfants et l’exploitation enfantine sont de fait « légalement » tolérées. Bon nombre de rapports indiquent que le travail forcé pose un sérieux problème en Égypte.

Vous pouvez consulter le rapport complet ici (en anglais)